Volley: Giani sera le successeur de Bernardinho à la tête de l'équipe de France

L’Italien Andrea Giani (50 ans) a été choisi pour succéder à Bernardinho à la tête de l’équipe de France de volley-ball. Le principal obstacle à sa signature demeurait le contrat qui le liait à la Fédération allemande de volley-ball, qui l’avait confirmé à la tête de son équipe par deux fois en moins d’un an. Mais Giani ne restera pas le sélectionneur allemand une saison de plus. Son avenir s’écrit en bleu désormais, car selon les informations de RMC Sport, la fédération allemande est en quête d’un nouvel entraîneur.
Sammelvuo avait tout pour plaire
En tête des sondages au lendemain de la démission du technicien brésilien, le coach de Modène apparaissait déjà comme le favori, avant que la candidature du Finlandais Tuomas Sammelvuo ne vienne un peu bouleverser la donne. L’entretien réalisé par l’ancien coach du Zénith Saint-Pétersbourg, médaillé d’argent avec la Russie lors des derniers Jeux olympiques, a été très apprécié en interne par la FFVB, mais pas suffisamment il faut croire pour emporter l’adhésion pleine et entière des décideurs.
Le profil de Sammelvuo avait pourtant tout pour plaire. Libre de tout contrat, le Finlandais parle plusieurs langues, dont le Français, qu’il maîtrise à la perfection. Outre son palmarès de joueur - une Ligue des champions et deux titres de champion de France avec Tours, beaucoup d’autres trophées dans de grands clubs européens (Cuneo, Piacenza…) - Sammelvuo a remporté le championnat russe avec Kuzbass Kemerovo en 2018-2019, puis la VNL avec la Russie en 2019 avant de décrocher l’argent olympique l’été dernier.
Une opportunité inattendue pour Giani
A la tête du Zénith depuis 2019, sans jamais parvenir à apporter de nouveaux trophées aux vitrines du club, puisqu'il en a été empêché sur la toute dernière marche à quatre reprises : deux fois en Coupe de Russie, une fois en Supercoupe de Russie et en Coupe CEV, Sammelvuo avait souhaité se mettre en retrait du club ces dernières semaines pour se concentrer sur la sélection. Il ne se doutait pas que la Russie serait mise au ban du sport international en raison d’une invasion déclenchée par un dictateur. Le Finlandais ne se fait plus trop d'illusions sur ses chances de prendre en main la destinée bleue.
Andrea Giani n’avait pas davantage prévu de prendre en main l’équipe de France, championne olympique en titre, avec le défi de décrocher l’or à domicile dans deux ans. L’opportunité soudaine et inattendue s’est présentée après la démission surprise de Bernardinho, dont le fils joue en club sous les ordres d’un certain… Andrea Giani. Ce ne peut être un hasard, d’autant que la star de l’équipe de France Earvin Ngapeth y joue lui aussi. Il est permis de penser que la position d’un tel joueur - les cadres ont été consultés - a pesé de tout son poids sur la décision.
Le défi s'annonce en tout cas immense pour Andrea Giani, qui n'a encore jamais eu à entraîner une équipe d'une telle dimension et ne possède pas un palmarès d'entraîneur à la hauteur de sa carrière de légende en tant que joueur. Joueur, il a tout gagné ou presque, à l'exception des JO. Entraîneur, c'est plus compliqué. Avec Modène, cette saison, Giani a connu un début de saison catastrophique avant de relever la tête. Le début d'année a en revanche marqué un coup d'arrêt pour son équipe, successivement éliminée de la Coupe CEV par Tours, dès les huitièmes de finale, et de la Coupe d'Italie par Piacenza, en quart de finale.