Volley / Ligue A: "Toujours peser dans le big four français", l’ambition du président de Chaumont

Bruno Soirfeck, l'objectif pour Chaumont est-il de faire mieux que la saison dernière?
C’est dur de répondre. Affirmer qu’il faut faire mieux implique de placer la barre très haut après les sacres en Super coupe (en 2021) et en coupe de France 2022. Le vidéo check nous rend la coupe de France qu’on croyait aller à Tours et nous a fait sortir des playoffs, en demie contre Montpellier. Donc voyez à quoi tient une saison réussie.
L’ambition est-elle toujours présente quand même?
Oui bien sûr. Ma volonté de président n’est pas de tomber dans le piège d’affirmer qu’il faut gagner tous les titres, toutes les saisons. En revanche, si avoir de l’ambition est de peser dans le big 4, c’est oui. Clairement. Et ce n’est pas facile quand on voit Tours, quand on voit le groupe Nicollin investir avec succès à Montpellier, quand on voit Sète se structurer avec un budget conséquent. Au sein d’une grande métropole, Tourcoing va peser lourd dans les années à venir en Ligue A. Donc oui, nous avons vocation à continuer à performer.
Comment appréhendez-vous ce championnat qui reste serré, année après année?
J’adhère à la vision de mon coach (l'Italien Silvano Prandi, ndlr). Le championnat est divisé en deux phases: la saison régulière et les playoffs. Alors, il faut être dans ce Top 8. Comme on l’a vu, que l'on soit deuxième ou huitième à la fin de la saison régulière ne revêt que peu d’importance.
Le CVB a-t-il un coup à jouer en CEV Cup?
L’ambition est d’aller un peu plus loin que les saisons précédentes même si le tableau laisse entendre qu’on pourrait croiser la route d’un cador, Belchatow. L’an dernier, je regrette amèrement qu’on ait pris de haut l’équipe roumaine de Galati. Sur la scène internationale, la Ligue AM n’a rien à envier aux ligues belge, allemande ou turque. On a le troisième championnat européen.
"On a mis les moyens pour recruter Wounembaina"
Pour atteindre ces objectifs votre coach Silvano Pradi mélange savamment des jeunes pousses et de joueurs d’expérience...
C’est la condition pour performer sur tous les tableaux. Avec un turn-over de 70%, il faut plus que jamais faire émerger de nouveaux talents comme nos deux pointus Pierre Toledo, 22 ans, et Patrick Indra, 25 ans. Ensuite, le talent de mon entraîneur fait le reste car je ne lui donne pas les plus gros moyens pour recruter mais Silvano Prandi sait faire progresser nos joueurs. Prétentieusement, je peux dire que je n’ai pas le souvenir d’avoir vu un volleyeur partir moins bon qu’il n’était arrivé à Chaumont. Personne ne voulait de Julien Winkelmuller et il part international. Les exemples sont nombreux avec Ben Tara, Boyer et Louati.
Pour entourer ces jeunes, vous avez réussi à faire revenir Nathan Wounembaina. Ce fut facile?
C’est simple. Il suffit d’avoir l’argent. Auparavant, deux concours de circonstance - la fin de notre cycle cubain avec Herrera et Gutiérrez (pour des raisons différentes) - nous ont poussé à chercher un joueur expérimenté. Nathan était sur nos tablettes. Comme il prend soin de son corps et qu’il a une haute exigence de son physique, malgré ses 38 ans en novembre, on a mis les moyens pour le recruter et encadrer nos jeunes. On avait les moyens, on l’a pris et on a la structure (ciné, docteur, etc.) pour l’accompagner.