Volley - Tours: "Tout ce périple ne vaut rien si on ne gagne pas", clame Foussard avant la finale de CEV Cup

Pascal Foussard, que représente cette finale contre Monza?
"Elle marque le retour tonitruant du TVB au premier plan de la scène européenne. Après la Covid, les salles fermées, cette saveur retrouvée des soirées européennes est incroyable, avec en point d’orgue la victoire en début d’année contre Modène en 8e de finale et ses quatre meilleurs joueurs du monde. Tout ce périple parcouru d’Apeldoorn à Belchatow ne vaut rien si on ne gagne pas en finale. On a trop l’habitude de jouer des finales à Tours pour se contenter de cette seule place de finaliste. L’exigence est de la gagner.
La victoire contre le Modène d’Earvin Ngapeth a marqué le tournant de la saison?
Sans aucun doute. On s’est construit dans la douleur avec un début de saison très difficile avec notre pointu blessé (Dramé Neto), un joker médical et les recrues arrivées à la fin de l’année. Et puis arrive Modène, alors invaincu depuis 13 journées, et son armada de stars autour de Ngapeth. Après cette qualification, on a senti qu’on pouvait aller au bout. Au départ, il faut rappeler que nous n’étions qualifiés qu’en Challenge Cup et la CEV nous a invité, comme Belchatow, Kazan et Modène, à évoluer un cran au-dessus. Même si on a joué 120 matches de Ligue des champions, on a relevé ce défi qui est déjà largement gagné.
Contre Monza, le TVB est-il le favori?
Les deux équipes veulent gagner. Bien sûr Monza c’est moins fort que Kazan, l’équipe russe exclue en demie à cause de la guerre en Ukraine. Mais oui, on peut se considérer comme les favoris. Mais à lui tout seul, le pointu allemand Georg Grozer peut changer le cours d’un match avec son compère tchèque en attaque, Donovan Dzavoronok. Notre chance est de jouer le match retour à domicile, le 23 mars. Peu importe le résultat de l’aller, même s’il vaut mieux prendre au minimum deux sets, car le match retour se jouera devant notre public de Grenon. Chaque année, la formation italienne tourne autour de la cinquième place du championnat italien.
D’ailleurs la pression monte déjà à Tours...
Oui! 2300 spectateurs pourront voir gratuitement ce match aller, ce mercredi, dans notre salle. Et pour le match retour, on a vendu 1500 places en dix minutes, le reste est pour les abonnés et nos partenaires. C’est dommage car on aurait pu remplir une salle de 5000 à 6000 places sans problème. Toutes nos rencontres européennes sont jouées à guichets fermés. C’est du jamais vu depuis 10 ans. Comme je vous le disais en début de saison, on est plus que jamais boulimiques de titres, et ça commence cette semaine. Les titres sont l’ADN du TVB, même si notre niveau d’exigence semble pénible pour nos adversaires. Depuis 2003, on essaie d’être une machine à gagner car c’est ce qui fait avancer le club."