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Athlétisme: "J'ai envie de les faire", Mayer se projette sur les JO de Los Angeles 2028 et... de Brisbane 2032

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Si son rêve de sacre olympique à la maison s'est envolé cet été, Kevin Mayer, contraint de déclarer forfait aux JO de Paris 2024 en raison d'une blessure, n'a pas pour autant perdu la motivation. Le recordman mondial du décathlon voit loin, très loin, se projetant déjà sur Los Angeles dans quatre ans et même Brisbane en 2032.

On l'avait quitté forcément déçu, mais soulagé, après son forfait aux Jeux olympiques de Paris 2024 cet été. "C'est la fin d'un combat", avait déclaré Kevin Mayer au Club France. La star du décathlon tricolore s'était retiré la veille de l'épreuve prévue le 2 août, insuffisamment remis de sa blessure aux ischio-jambiers contractée le 7 juillet au meeting de Paris, lui empêchant de briguer une médaille.

Son avenir semblait alors incertain. "Je n'ai pas envie de parler de ça tout de suite", avait-il répondu à propos des Jeux de Los Angeles en 2028. "Il faut que je m'octroie un gros repos. La tension que j'ai mis sur ces JO de Paris depuis quelques années m'a flingué."

"Je ne vois pas l'intérêt d'arrêter"

Près de deux mois plus tard, le détenteur du record du monde (9.126 points, lots du Décastar de Talence en 2018) a repris du poil de la bête. Et la retraite n'est plus du tout d'actualité. "Le décathlon, c'est la vie que je me suis toujours vu avoir, et je m'éclate. Je ne vois pas l'intérêt d'arrêter", a-t-il confié dans une interview à L'Equipe. "J'ai vraiment envie d'utiliser mes méthodes pour durer plus longtemps qu'un décathlonien normal. Je sais que j'ai encore le niveau d'aller très haut, très loin."

Alors, le double champion du monde prend le temps de guérir et n'a "jamais été aussi précautionneux sur une blessure", située dans une zone où "ça a pété neuf fois depuis 2015". Cette fois, pas question de précipiter les choses: une seule séance de perche depuis deux mois et demi et beaucoup de musculation.

Si à court terme, Kevin Mayer vise un quatrième titre de champion d'Europe en salle (6-9 mars 2025 aux Pays-Bas), il pense déjà à Los Angeles, dans quatre ans. "Tout le monde parle des Jeux, mais pour moi ça tombe sous le sens que j'ai envie de les faire", s'est-il exclamé. Avant de voir encore plus loin. "Je pense surtout à une chose: est-ce que j'arriverai à faire Brisbane (en 2032, à 40 ans, NDLR)? Je ne sais pas pourquoi j'ai Brisbane en tête. Je suis peut-être utopiste, je suis peut-être trop optimiste, mais j'ai choisi de vivre ma vie comme ça. Et puis on verra bien. J'accepte aussi l'échec quand ça arrive", a conclu celui qui révèle aussi avoir "fait la paix avec (s)on égo".

LP