F1: Hamilton déplore un discours "racial" du président de la FIA, qui regrette que les pilotes jurent "comme des rappeurs"

Lewis Hamilton n'a pas apprécié les mots choisis par Mohammed Ben Sulayem, le président de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Dans une récente interview, le président de l'instance a souhaité qu'il y ait moins de grossièretés prononcées par les pilotes, en effectuant une comparaison maladroite au goût du septuple champion du monde de Formule 1.
"Le choix des mots n'est pas bon"
"Nous devons faire la différence entre notre sport, le sport automobile, et le rap", a lancé Ben Sulayem à Motorsport. "Nous ne sommes pas des rappeurs. Ils disent le mot f*** combien de fois par minute? Nous ne faisons pas cela. Ils sont qui ils sont et nous sommes qui nous sommes."
Si Lewis Hamilton a compris le fond du problème soulevé, il a déploré la forme choisie par Ben Sulayem: "Je n'aime pas la façon dont il exprime cette idée", a répondu le Britannique au même média. "C'est dire que les rappeurs sont très stéréotypés et si vous y réfléchissez, la plupart des rappeurs sont noirs, et ça va vraiment dans ce sens quand il dit 'Nous ne sommes pas comme eux'. Donc je pense que le choix des mots n'est pas bon. Il y a un élément racial."
S'il défend le fait de ne pas brider totalement les "émotions" des pilotes, Lewis Hamilton ne semble pas s'opposer à de potentielles sanctions. "Je suis sûr que si vous imposez des sanctions, les gens arrêteront et peut-être que c'est... Je ne sais pas si c'est nécessaire, mais je pense vraiment qu'il y en a un peu trop", a admis le pilote Mercedes à propos des jurons prononcés au volant.