F1: "On arrive confiants cette année", clame Ocon avant le Grand Prix de France

Esteban, vous allez disputer votre troisième Grand Prix de France ici sur le circuit du Castellet. En tant que pilote français, ce GP est-il abordé d'une façon différente par rapport aux autres ?
C’est clair que c’est un Grand Prix spécial. Un Grand Prix à la maison, c’est quelque chose d’incroyable en terme d'atmosphère. C’est un boost supplémentaire d’entendre nos supporters. Le Grand Prix à la maison, c’est un truc de fou, j’ai hâte de le vivre pleinement.
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Petite ou plutôt grande particularité cette année, tout comme Pierre Gasly, vous allez avoir une tribune qui vous sera entièrement dédiée. Elle sera située sur le virage du Pont juste avant la ligne droite de départ. Qu'est-ce que cela représente pour vous ?
C’est fou ! Forcément, c’est la première fois de ma carrière que ça m’arrive. Et puis au Grand Prix de France, en plus, au dernier virage… Si on fait un bon résultat dimanche, je ferai des petits donuts devant pour célébrer notre résultat !
Les pilotes français ont un peu de mal sur le circuit du Castellet. Comment pouvez-vous l’expliquer ?
Bonne question… Nous, on arrive confiants cette année, avec une voiture qui a fait deux top 5 sur les derniers GP. On arrive boostés à fond, avec des améliorations sur la voiture. Les derniers GP en France n’ont pas été au top pour moi, j’espère remédier à ça cette année.
En venant ici, sentez-vous une petite pression de la part des supporters français ?
Non, du tout. C’est de la pression positive. Je sais que tout le monde sera derrière moi.
En parlant de supporters, l'un d'entre eux a dessiné votre nouveau casque spécial pour ce GP…
Oui ! William, 12 ans, a fait mon casque pour ce week-end. On a fait un petit concours sur les réseaux sociaux. Il y avait beaucoup de belles choses, malheureusement on a dû en choisir qu’un. J’adore le design, tout simplement, c’est cool qu’on puisse le mettre sur week-end. William sera là samedi, il pourra le voir de près.
Vous avez remporté le Grand Prix de Hongrie en 2021. Une véritable performance. Mais gagner ici au Castellet et entendre la Marseillaise sur le podium avec une écurie française, vous en rêvez ?
C’est clair que j’en rêve. Même faire un podium serait une victoire pour nous, on n’a pas encore fait de podium cette saison. Ce serait un truc de fou de pouvoir le faire ici, et on va tout faire pour.
Et c'est vraiment possible ?
En étant réaliste, la voiture ne peut pas encore faire un podium, mais on a fait des tops 5 sur les dernières courses. Mettre les deux voitures dans le top 10 avec de très gros points, ce serait déjà un week-end réussi. S’il y a une opportunité qui se présente, on sera là pour la saisir.
Vous pensez pouvoir rivaliser avec Mercedes ?
C’est ce qu’on veut. On veut se rapprocher d’eux. On amène des améliorations sur notre voiture, mais les autres travaillent aussi, il n’y a pas que nous qui apportons des améliorations, il faudra qu’on continue de les surveiller.
Selon vous, qu'est-ce qui fait la particularité de ce circuit Paul Ricard ?
La grosse particularité, c’est le complexe rapide. Les virages 10 et 11 sont des virages où on rentre à plus de 300 km/h et où c’est très physique pour nous. On y atteint environ 5,5 g, donc c’est énorme pour nous. Mais c’est aussi un challenge pour les ingénieurs, comprendre les pneus, comment les gérer au mieux, gérer le meilleur set up avec la voiture.
Appréciez-vous ce Grand Prix ?
C’est un GP que j’affectionne particulièrement. En 2017, quand on a eu la nouvelle que le GP allait revenir, c’était la plus belle chose de l’année pour moi. Le GP n’avait pas été là pendant très longtemps - trop longtemps. Il faut savoir qu’on dit ‘Grand Prix’ dans toutes les langues. ‘Grand Prix’, c’est français. On a énormément d’histoire en France, on a les plus belles marques de voiture, les pilotes qui ont gagné les plus grands titres. La France doit faire partie du calendrier et je vais tout faire pour que ça continue dans les années qui viennent. Je ne sais pas ce qu’il en est pour 2023, beaucoup de rumeurs circulent. Mais on trouvera une solution si ce n’est pas au Paul Ricard pour le faire revenir.
Vous vous sentez prêt à prendre les devants pour essayer de garder ce GP au calendrier ?
Je serai là pour créer les discussions, créer les dialogues. C’est hyper important. Beaucoup de personnes adorent ce GP et veulent qu’il existe un GP en France. C’est possible de le faire, on a de super villes qui seraient prêtent à accueillir un GP.
Un circuit urbain à Nice, cela vous plairait ou pas du tout ?
Ce serait top. Et ça amènerait un nouveau regard sur la F1 en France. Quand il y a un GP en ville, c’est toujours très accessible. Donc oui, ce serait une très bonne idée.
Vous allez rouler sous une chaleur extrême en pleine période de canicule. Comment l'appréhendez-vous ? Est-ce que cela va avoir un impact important sur la gestion des pneus notamment ?
Ça va jouer énormément sur la dégradation, sur la stratégie et notre manière d’aborder le week-end. On va réussir à comprendre comment mieux le gérer.
L'année dernière, votre coéquipier Fernando Alonso a terminé 8eme et vous à la 14eme position. Une contre-performance. Cela reste un mauvais souvenir pour vous et l'écurie ?
Tout ça est derrière nous. Ça a été le pire week-end de l'année. Cette année, on n’a jamais fini si loin, donc on espère remonter dans les points.