GP d’Abu Dhabi : Hamilton redevient le roi

Lewis Hamilton - AFP
Lewis Hamilton courait derrière depuis six ans. Alors le Britannique ne s’est pas gêné pour tuer le suspense dès le départ, ce dimanche lors du Grand Prix d’Abu Dhabi. Le pilote Mercedes a décroché le deuxième titre de champion du monde de sa carrière après celui de 2008 avec McLaren. Une deuxième couronne qui lui tendait les bras depuis sa prise de pouvoir lors du Grand Prix de Singapour le 21 septembre dernier où sa victoire couplée à l’abandon de son rival et équipier ont inversé la donne entre les deux pilotes. Son avance de 17 points sur Rosberg avant le dernier Grand Prix entretenait le suspense. Tout comme la pole position signée par Rosberg samedi et le doublement des points pour ce dernier rendez-vous de la saison.
Mais l’Allemand a craqué au moment du départ. Et le léger patinage de ses pneus a complètement profité à Hamilton, leader de la course dès le premier virage. Intouchable en tête, Hamilton a également profité de la déveine totale de Rosberg. Au 25e tour, la monoplace de l’Allemand a commencé à ralentir à la suite d’un problème de système de récupération d’énergie. Alors deuxième, Rosberg a inlassablement reculé, en ne cessant de faire part de son impuissance à son écurie. Le scénario redouté par Toto Wolff, directeur de l’écurie Mercedes. Ce dernier voulait se passer d’une dernière polémique en conclusion d’une saison marquée par les accrochages entre les deux pilotes.
Hamilton : « Je ne changerais pour rien au monde la manière dont la saison s’est passée »
En Hongrie, Mercedes avait sommé à Hamilton de laisser passer son équipier. Plus rapide, le Britannique avait désobéi avant de terminer une place devant Rosberg. La tension a atteint son paroxysme en Belgique lors du Grand Prix suivant quand Rosberg heurtait Hamilton, contraignant ce dernier à l’abandon. « Spa a été le point le plus bas de la saison et aujourd’hui, c’est le point culminant pour un long moment, a estimé le Britannique ce dimanche. Je ne changerais pour rien au monde la manière dont la saison s’est passée. »
Ce dimanche, Rosberg n’a pas pu lutter, terminant finalement à une anonyme 14e place. Loin devant, Lewis Hamilton a eu le mérite d’ôter toute forme de regret à son ami en remportant son 11e Grand Prix de la saison, le 33e de sa carrière (il égale Fernando Alonso). Il devient ainsi le premier Britannique à décrocher une deuxième couronne mondiale depuis Sir Jackie Stewart en 1971 et rejoint Alberto Ascari, Graham Hill, Jim Clark, Emerson Fittipaldi, Mika Häkkinen et Fernando Alonso dans le cercle des doubles champions du monde. Adversaire accrocheur tout au long de la saison, Nico Rosberg l’a joué fair-play en enlaçant chaudement Hamilton, qu’il connait depuis son adolescence. Une belle manière de conclure une saison outrageusement dominée par les Mercedes.