GP de Bahreïn : Hamilton impérial, Ferrari et Grosjean confirment

Lewis Hamilton vainqueur à Bahreïn devant Kimi Räikkönen - AFP
Hamilton n’a pas tremblé
Si la stratégie de Kimi Räikkönen aura permis au Finlandais de venir mourir à un peu plus de trois secondes sur la piste, la victoire de Lewis Hamilton ne souffre d’aucune contestation. Impérial, le champion du monde en titre n’a pas tremblé après un départ canon depuis la pole – sa 42e – et n’aura perdu sa place de leader qu’au gré des arrêts aux stands. « Je voudrais remercier mon équipe, a commenté l’intéressé. Ils ont fait un travail incroyable alors que les Ferrari nous ont vraiment donné beaucoup de boulot. Il faut continuer à travailler comme ça pour aller de l’avant. » Une nouvelle prestation hyper solide et sans erreur qui confirme le début de saison royal du Britannique. Vainqueur pour la troisième fois sur les quatre premières courses de la saison, son 36e succès en carrière (désormais à quatre de Sebastian Vettel et cinq du légendaire Ayrton Senna), Hamilton compte déjà 93 points au compteur (sur 100 possibles) et 27 longueurs d’avance, soit plus d’une victoire, sur son coéquipier Nico Rosberg. Vous avez dit domination ? Si Mercedes n’avait pas désigné de pilote n°1 avant la saison, les performances de Lewis sont bien en train de le faire. Victime de problèmes de freins en fin de course, Rosberg n’aura pas marqué des points dans sa capacité à gérer la pression avec une faute qui ouvrait la porte (et la deuxième place) à Räikkönen.
Ferrari : le bon coup de Kimi
Les trois podiums de Sebastian Vettel – et surtout la victoire en Malaisie – avaient esquissé le retour au premier plan de la Scuderia. Celui de Kimi Räikkonen à Bahreïn a confirmé le dessin. Parti sur une stratégie décalée avec des pneus intermédiaires (qui durent plus longtemps que les tendres) chaussés au premier arrêt, le Finlandais a pu retarder au maximum son second passage aux stands et effectuer une fin de course supersonique avec des gommes tendres neuves. De quoi mettre Nico Rosberg sous pression et pousser l’Allemand de Mercedes à la faute pour récupérer la deuxième place et signer un superbe podium, son septième sur la piste de Sakhir (record du genre mais… sans aucune victoire). Deuxième sur la grille, Vettel aurait lui aussi pu se battre pour grimper sur la boîte. Une erreur permettra d’abord à Rosberg, qu’il avait doublé à la faveur des arrêts, de repasser devant lui. Puis un problème d’aileron avant l’obligera à repasser une fois de trop par les stands. Une péripétie qui ne gâche pas l’essentiel : Ferrari est bien de retour. Avec des ambitions.
Grosjean a déjà fait mieux que l’an dernier
Il ne joue pas encore les podiums comme en 2012 et 2013. Mais Romain Grosjean peut déjà se dire qu’il ne devait pas revivre le calvaire absolu de l’année dernière. C’est simple : après quatre courses, le Français possède déjà plus de points qu’à la fin de la saison 2014 ! Sa monoplace tient enfin la route et Romain en profite pour rappeler qu’il n’a rien perdu de son coup de volant. Septième en Chine la semaine dernière, le pilote Lotus a confirmé en franchissant la ligne d’arrivée du circuit de Sakhir à la même place. De quoi faire passer son total au championnat de six à douze points (il est actuellement neuvième du classement) contre… huit sur toute l’année dernière. Le tout après une course où le Français aura su bien maîtriser son rythme. Dixième à l’extinction des feux (neuvième dans les faits car Massa s’est élancé des stands après un problème sur la grille), Grosjean a réalisé un superbe départ pour se hisser très vite à un septième rang qu’il saura conserver jusqu’au bout. Sans trop trembler derrière ni tenter l’impossible pour aller chercher la sixième place d’un Daniel Ricciardo plus rapide sur sa Red Bull.