GP de Belgique: Leclerc, l’insubmersible au mental d'acier

Charles Leclerc fait partie de ces êtres humains à part, faits d’un métal différent. Impassible. Insubmersible. Inatteignable, même quand les éléments jouent contre lui. Jules Bianchi était son mentor. Il est décédé après avoir pris part à 34 Grands Prix de Formule 1. Ce dimanche, en Belgique, Charles Leclerc est monté sur la plus haute marche du podium pour la première fois de sa carrière pour son … 34e Grand Prix. Malgré le décès de celui qu’il considérait comme un exemple, il a continué. Persévéré. Champion de GP3 en 2016, champion de F2 en 2017 malgré la mort de son père au cours de la saison.
Quelques jours après sa disparition, il s’était d’ailleurs imposé dans les rues de Bakou, en Azerbaïdjan, démontrant un peu plus ses capacités mentales exceptionnelles. Alors que son pote de toujours Anthoine Hubert, avec qui il s’est battu en karting à partir de 2005 avec Pierre Gasly et Esteban Ocon notamment, est décédé brutalement ce samedi suite à un accident en course en F2, il est parvenu à faire abstraction des éléments et remporter sa première victoire dans la discipline reine du sport automobile (et la première de la saison pour la Scuderia Ferrari) sur le circuit de Spa-Francorchamps, comme un certain Michael Schumacher.
« C’est difficile de profiter de cette première victoire, a-t-il expliqué à l’arrivée. Quand je réaliserai que j’ai enfin gagné mon premier Grand Prix en F1, d’ici quelques temps, je pourrai profiter un peu plus du moment. Là, tout est frais par rapport à ce qui s’est passé hier... Je pense surtout à Anthoine. J’ai beaucoup pensé à lui pendant la course. On a grandi ensemble, on a commencé en kart en 2005 pour notre première course ensemble avec Esteban, Pierre. Ce qui s’est passé est juste très triste donc difficile de profiter à fond du moment, même si c’était un rêve de gosse de gagner ce premier Grand Prix. »
Il y a quelque chose d’une justice divine et d’un symbole à le voir s’imposer au lendemain du drame qui a ôté la vie à son ami. Dans ces moments, le sport passe au deuxième plan. Mais il sait aussi offrir un clin d’œil à ceux qui restent, pour mieux honorer la mémoire de celui qui est parti.