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GP de Malaisie : Vettel y croit, Verstappen impressionne

GP de Malaisie : Vettel y croit, Verstappen impressionne

GP de Malaisie : Vettel y croit, Verstappen impressionne - AFP

Au terme d'une séance de qualifications longtemps interrompue par la pluie, Lewis Hamilton (Mercedes) a signé sa deuxième pole position de la saison. Sebastian Vettel (Ferrari) s'est emparé de la deuxième place devant Nico Rosberg. Pénalisé, Romain Grosjean (Lotus) s’élancera en 10e position.

Vettel entre les deux Mercedes

Il l’avait dit dans un sourire et avec l’optimisme qui le caractérise : en Malaisie, Sebastian Vettel voulait aller chercher les Mercedes, plus rapides et plus fiables que les autres monoplaces. Il aura fallu des conditions météo dantesques et une défaillance, aussi, de Nico Rosberg pour que le quadruple champion du monde allemand parvienne à s’intercaler entre les deux Flèches d’Argent et sur la première ligne de la grille de départ, à seulement 74 centièmes de Lewis Hamilton. Une performance qu’un pilote Ferrari n’avait plus réalisée depuis Felipe Massa en 2013… à Sepang !

Forcément, dans cette position, Sebastian Vettel peut rêver d’un final heureux après sa 3e place en Australie. « La voiture s’est bien comportée sur une piste à la fois sèche et humide. On semble être un peu plus près ici (des Mercedes, ndlr) juge ‘Baby Schumi’. Si on peut gagner ? Je pense que oui, nous le pouvons mais cela dépend de choses que je n’évoquerai pas ici. » Comme la pluie par exemple, que l’ancien pilote Red Bull apprécie par-dessus tout en piste et qui lui a déjà permis de briller à maintes reprises par le passé.

« Comme vous l’avez vu, quand il pleut ici, cela peut changer beaucoup de choses. Si elle tombe au bon moment pour vous, cela peut être bon mais elle peut aussi se retourner contre vous. » Il ne faudra pas non plus enterrer un Nico Rosberg déjà très remonté. « La troisième place n’est pas bonne, a concédé le vice-champion du monde. Je n’ai tout simplement pas assez bien piloté. Mais demain (ndlr, dimanche), je serai du côté propre de la piste. Cela m’aidera à prendre le meilleur au départ sur Sebastian. »

Mais ce sera plus difficile de priver son équipier et rival Lewis Hamilton d’un doublé. Le champion du monde en titre a signé ce samedi sa 2e pole position de la saison, la 40e de sa carrière. Plus que sa maitrise en course, c’est sa supériorité chiffrée sur Rosberg qui marque les esprits. Près d’une demi-seconde (1’49’’834 contre 1’50’’299) sépare les deux hommes… 

Sebastian Vettel (Ferrari)
Sebastian Vettel (Ferrari) © AFP

La sensation, c’est Verstappen !

« Papa » ne devait pas être loin au moment de la fin de la séance de qualifications. Et il devait, derrière son regard sérieux et concentré, être bien fier. Ce samedi, Max Verstappen (17 ans) s’est emparé de la 6e place sur la grille de départ du Grand Prix de Malaisie. Soit la meilleure position obtenue par son pilote de père, Jos Verstappen, et après seulement… les deux premières courses de sa carrière en F1.

 « Je me concentre déjà pour demain » a lancé aux médias le pilote Toro Rosso, qui a aussi obtenu le meilleur rang en qualifications d’un jeune en F1 depuis 1961. Difficile de faire autrement quand Papa veille au grain, comme ce fut le cas lors du déluge de pluie survenu en Q2, quand on a vu Jos parler longuement à Max dans le garage Toro Rosso.

Max Verstappen (Toro Rosso)
Max Verstappen (Toro Rosso) © AFP

Presque la bonne affaire pour Grosjean

Il a survécu à la Q1, fort d’un ultime passage validé après le gong et fatal à Felipe Nasr (Sauber). A une Q2 complètement rocambolesque, où son 5e temps a suffi, puisqu’un seul tour a été bouclé par les pilotes avant le déluge au-dessus de la piste de Sepang. Et sa résistance en Q3 lui avait permis de signer une belle 8e place. Mais pour ne pas s’être mis à la file à la sortie des stands en Q2, Romain Grosjean a dilapidé une partie du pécule qu’il s’était octroyé en vue de la course de dimanche.

Il a été pénalisé par les commissaires de course et est désormais relégué à la 10e place. De quoi sérieusement entraver ses ambitions de place d’honneur dimanche, alors qu’il se félicitait de ne pas avoir été piégé par la pesée… de sa monoplace. « La Q1 a été difficile avec un pesage FIA, c'était très chaud, je suis passé de justesse, raconte Grosjean. Red Bull et Toro Rosso font du bon travail, j'espérais qu'on soit devant eux, mais 8e je pense que c'est une bonne place. » Dixième, c’est déjà autre chose.

Romain Grosjean (Lotus)
Romain Grosjean (Lotus) © AFP

Alonso, retour manqué…

Son come-back en F1, après son forfait pour l’ouverture de la saison en Australie, était des plus attendus. Mais il faudra encore attendre dimanche et certainement les autres Grands Prix pour voir la combativité légendaire de Fernando Alonso faire des étincelles. Dès la Q1, la McLaren de l’Espagnol a affiché ses limites. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, la monoplace de Jenson Button n’a pas passé le cut non plus. Un énorme couac pour McLaren, qui verra ses deux voitures s’élancer respectivement aux 17e et 18e places.

Une claque qu’ont, tant bien que mal, tenté de relativiser les deux intéressés. « Quand vous êtes 17e, vous êtes déçu, a notamment reconnu Button. Mais nous avons fait un énorme pas avec le moteur, je pense que vous le verrez demain (dimanche, ndlr). » « C’est une période difficile, concède pour sa part Alonso. Mais si vous voyez les faits, nous sommes beaucoup mieux qu’en Australie en termes de rythme. C’est un défi passionnant. » A condition de pouvoir un peu emballer la course dimanche.

Fernando Alonso (McLaren)
Fernando Alonso (McLaren) © AFP