Hamilton : "Les relations avec Rosberg n'étaient pas horribles"

Nico Rosberg - AFP
Lewis Hamilton, quel est le premier sentiment qui vous anime après votre deuxième titre de champion du monde ?
Ça a été une année incroyable. Quand je suis venu ici (chez Mercedes, ndlr) l’année dernière, beaucoup ont dit que c’était un mauvais choix. Les marches que nous avons franchies depuis l’année sont incroyables. Le soutien des fans l’a aussi été. Je n’aurais jamais pensé avoir un jour ce genre de soutien. C’est le plus beau moment de ma vie. C’était surréaliste. J’ai l’impression que la course n’a pas encore eu lieu.
Quelle saveur à ce titre par rapport à celui décroché en 2008 ?
En 2007, ça avait été une très mauvaise expérience de perdre le titre lors de la dernière course. J’étais tombé tellement bas que je n’avais aucun contrôle. En 2008, je suis revenu et j’ai gagné le championnat mais Felipe (Massa) avait gagné la course mais aussi le championnat pendant quelques secondes, avant que je ne revienne dans le dernier virage. Donc, je l’ai perdu puis gagné. Même si c’était une belle expérience, mes émotions étaient confuses. Je n’étais pas mature et je n’avais pas le vécu que j’ai maintenant. Normalement avant la course, vous avez des papillons dans votre estomac et vous êtes nerveux mais aujourd’hui, je me suis senti extrêmement calme. C’était bizarre. Etait-ce une bonne ou une mauvaise chose ? Visiblement, c’était une bonne chose ! Hier (samedi) soir, j‘ai continué de penser que demain serait un grand jour, que quelque chose pouvait arriver à la voiture. Vous pensez naturellement à toutes les choses négatives qui peuvent arriver, puis vous essayez vraiment de ne penser qu’aux choses positives. Ça m’a évidemment aidé que la voiture de Nico n’ait plus été performante et qu’il soit tombé hors des points. Dès lors, j’ai su que je pourrais me battre avec Felipe (Massa, 2e du GP ce dimanche). C’est l’expérience la plus enrichissante que j’ai connue.
« Spa a été le plus mauvais moment de la saison »
Quels meilleurs et mauvais souvenirs retenez-vous de la saison ?
Spa a été le plus mauvais moment de la saison. Aujourd’hui, c’est le point culminant. Pour un très long moment. Comme je l’ai dit avant le week-end, je ne changerais cette saison pour rien au monde parce que j’ai beaucoup appris. Je me suis senti vraiment très fort grâce à la manière dont je suis sorti de ces bons et des mauvais moments.
Quel regard portez-vous sur vos relations avec Nico Rosberg, qui se sont détériorées au fil des accrochages durant la saison ?
Ça a été tellement intense entre nous tout au long de l’année. Il y a eu des bons et des mauvais moments. Nous avons une relation que nous avons construite il y a très longtemps et elle sera toujours là. Ça a été un concurrent très féroce cette année, il a fait un travail incroyable. Evidemment, nous voulions tous les deux le titre. Je pense qu’avec notre relation, nous allons continuer de tirer l’équipe vers le haut, nous allons travailler ensemble comme nous l’avons fait cette année. Peut-être que les choses seront naturellement facilitées maintenant. Il a été classe de venir jusqu’à moi pour me voir, j’ai vraiment apprécié. C’est vraiment grand pour lui d’être capable de faire ça. Les relations n’étaient pas horribles. Nous avons travaillé ensemble et je pense, que nous avons donné le maximum.
Pensez-vous que vous obtiendrez le titre de personnalité de l’année ?
J’espère davantage retourner voir la Reine !