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EuroBasket - France-Turquie: une catastrophe à éviter

L’équipe de France de basket défie le Turquie ce samedi (21h) en 8e de finale de l’EuroBasket à Lille. Devant potentiellement 27 000 personnes, les Bleus n’ont pas le droit à l’erreur sous peine de voir s’envoler les JO de Rio en 2016 et d’assister par la même occasion au dernier match international de Tony Parker. Une hypothèse qui n’effraie pas les principaux concernés, déjà prêts à en découdre.

Cette fois, ils y sont. Après avoir avalé la phase de poule sans accroc, ni envolée notable, l’équipe de France retrouve (enfin) le goût d’un match couperet. Ce sera en 8e de finale face à la Turquie ce samedi (21h) au stade Pierre-Mauroy de Lille, converti en arène de 27 000 places prête à s’enflammer pour la bande à Parker. Et ça tombe bien. Les Bleus auront besoin de soutien face aux Turcs, qui proposeront l’opposition la plus solide depuis le début de l’Euro. Et qui pourraient sceller l’histoire de la génération dorée des Bleus en leur claquant au nez la porte des quarts de finale. Celle qui assure au minimum une participation au tournoi de qualification pour les JO de Rio 2016, dernière échéance internationale annoncée par Tony Parker (33 ans).

« Techniquement, ce huitième de finale peut être mon dernier match en bleu, reconnait le meneur des Spurs dans un entretien RMC Sport. Il ne faut jamais dire jamais (sur l’annonce de sa retraite internationale après les JO 2016, ndlr) mais j’ai des engagements avec les Spurs, j’ai beaucoup donné à l’équipe de France. Ce serait le moment de passer la main. Il faut savoir s’arrêter et laisser la place aux jeunes. »

« Tony était déjà plus fermé, plus concentré, note Vincent Collet, le sélectionneur. Il a cette capacité à se concentrer. C'est assez remarquable. Avant le match, son visage est impassible. C'est un champion et cela fait partie de sa marque de fabrique. » Pour ne pas que l’aventure s’arrête aussi précipitamment, TP peut compter sur ses guerriers. Au premier rang, ceux de sa génération : Florent Pietrus (34 ans), Boris Diaw (33 ans) ou Mickaël Gelabale (32 ans), qui devront répondre au gros défi physique qui les attend dans le secteur intérieur notamment.

Batum : « Si on perd, ce sera une grosse catastrophe »

« On ne pense pas à la fin de carrière, assure Pietrus. Fin, ce n'est pas un mot qui fait partie de mon vocabulaire. Ça va être une guerre physique, ce sera électrique mais on continuera à avancer. On veut continuer d'écrire notre histoire. » Les champions d’Europe avancent donc sans crainte. « Ai-je l’air sous pression ? », interroge Collet. Mais ils n’occultent pas le défi qui les attend. D’autant que la Turquie s’est déjà coltinée du lourd dans le groupe de la mort (Serbie, Italie, Espagne, Allemagne).

« Il y aura des tensions », convient le Nordiste Nando De Colo (28 ans). Mais de la peur, certainement pas. « Tout le monde est enfin ravi d'arriver à ce huitième de finale, poursuit l’arrière du CSKA Moscou. C'est le premier match important à ne pas manquer. C'est un tournant car c’est le match qui peut permettre d'aller aux JO. »

Une défaite ne fermerait pas totalement la porte à Rio. Mais l’éventualité que la France obtienne l’organisation d’un tournoi de qualification olympique (qui serait synonyme de présence des Bleus) est infime puisqu’elle accueille déjà cet Euro. Déjà dans ce cas de figure, l’Allemagne n’y croit pas vraiment. Et la Fédération veut déjà organiser le TQO des filles. Alors les joueurs ne veulent pas imaginer ce scénario. « C'est à la vie à la mort, prévient Nicolas Batum. Il faut être dans un mode de rage comme par le passé. Il y a toujours une crainte dans un match couperet. Mais ça excite. Ce sera le plus gros match de l'Euro. Si on perd, ce sera une grosse catastrophe. Si on perd, il n'y plus rien. »

NC avec FG à Lille