Jeep Elite: la grève des joueurs se précise, Fournier s’en mêle

Le basket français pique sa crise. Difficile de savoir quelle sera l’issue de la saison de Jeep Elite. Depuis plusieurs semaines, un conflit oppose les dirigeants du championnat et les joueurs, dont certains sont opposés à la tenue du Final 8, pointant du doigt un calendrier trop chargé. Selon L’Equipe, un appel à la grève a été lancé par le SNB, le syndicat des joueurs, pour les quarts de finale qui doivent se disputer les 20 et 21 juin.
"On peut dire que c'est mort..."
Pour son président, Amara Sy, une majorité des joueurs évoluant dans les dix clubs en position de disputer la phase finale est favorables à un boycott, faisant planer le doute sur les play-offs comme épilogue de la Jeep Elite. "On peut dire que c'est mort, ce sont quand même les joueurs qui jouent..., lâche même Sy au quotidien sportif. Les joueurs ont fait des efforts et des compromis. Quand c'était à huis-clos, on voulait jouer mais les clubs ne voulaient pas, on a rongé notre frein. Au final, on se retrouve à jouer tous les deux, trois jours et à payer les pots cassés. On n'a plus de gaz et c'est compliqué mentalement."
Fournier: "Vous mettez en danger votre gagne-pain"
En attendant de passer à l’action, cette menace ne plait pas à tout le monde. Fin mai, le président de l’Asvel Tony Parker avait méchamment taclé l’attitude des frondeurs. "L’année dernière, pas un seul de mes joueurs n’a voulu faire un effort (financier). Ils ont tous dit: 'Je veux 100% de mon salaire!' Bah, si tu veux toucher ton salaire, tu joues", avait pesté TP dans L'Equipe.
Cette fois, c’est Evan Fournier qui a exprimé son désaccord avec les joueurs de Jeep Elite en faveur de la grève. "Franchement les gars, vous êtes pas sérieux, a tweeté le joueur des Celtics, en NBA. J'ai quand même l'impression que vous mettez en danger votre gagne-pain", a-t-il tweeté samedi après-midi, évoquant « un écosystème » qui a besoin de redémarrer : "Demain, tu joues pas, les sponsors/partenaires se barrent, t'as plus de taff". Et l'international français d'enchainer: "On commence à sortir de cette pandémie, c’est pas le moment de faire grève au contraire. Revoir les fans dans des salles pleines et terminer la saison avec des PO, c’est l’essence même du basket. Je pense vous faites un mauvais calcul."