
NBA : Lebron James fait même trembler Jordan

LeBron James - AFP
La défaite dans le « game » 1 de la finale face à Golden State, la perte sur blessure de Kyrie Irving et la zone de dépression qui avait alors entouré Cleveland, complètement à côté de ses pompes dans la prolongation, avaient pratiquement éclipsé son match de titan. Mais ce qu’il y a de bien avec LeBron James, c’est que l’extraordinaire se conjugue au pluriel. Autrement dit ? Les 44 points inscrits dans le match 1 ont fait des petits : 39 dans le match 2 et 40 dans le 3, celui qui a permis aux Cavaliers de prendre l’avantage dans cette finale NBA.
Des perfs inouïes qui contribuent à la légende vivante du natif d’Akron (Ohio). Mais pas que. Avec 123 points totalisés en 3 matches, il a tout simplement établi un nouveau record en finale NBA. Aucun joueur avant lui n’avait glané autant de points sur les trois premiers matches d’une finale – Rick Barry en avait inscrit 122 lors des Finales 1967, pas même les historiques Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar et… Michael Jordan.
« Jordan ? Impossible de ne pas y penser »
Forcément, alors que LeBron James est en passe, à lui tout seul -avec la complicité tout de même de la surprise Matthew Dellavedova- de porter Cleveland vers son premier titre de champion, la comparaison affleure. Et il y a de quoi. Après tout, Michael Jordan, même s’il était bien et mieux entouré, n’avait-il pas, lui aussi, propulsé les Bulls tout en haut de la hiérarchie ? Moins performant niveau palmarès (six bagues en six finales pour « Air Jordan », deux sur cinq pour le « King »), James tient la dragée haute sur cette finale. Avec une moyenne de 41 points par match, il égale pour le moment Jordan, auteur du même ratio par rencontre face à Phoenix, en 1993.
Alors qu’il est en train de marquer l’histoire, LeBron James, qui pousse le mimétisme jusqu’à porter le même numéro de maillot que Jordan (23), assure ne pas penser à la comparaison avec l’ancienne star des Bulls. Enfin, si un petit peu… « Je pense vraiment à ce qu’il a été capable d’accomplir, mais je n’y pense pas en termes de comparaison, a-t-il confié, dans des propos relayés par BasketUSA. Je ne me concentre pas là-dessus, mais clairement, lors de l'hymne national, ou des choses de ce genre, je lève les yeux vers le plafond et je vois toutes ces bannières de champion et son maillot retiré. Vous savez, c’est impossible de ne pas y penser. C’est un gars que j’ai toujours admiré et suivi quand j’ai grandi ». Et à qui il peut rafler, surtout, certains records. C’est bien parti pour en tout cas.