
Boonen à bras le corps

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« Oui, j’ai eu peur », avoue aujourd’hui Tom Boonen. Alors qu’il revient timidement à la compétition, le coureur de la formation Omega Pharma-Quickstep peut en effet savourer son bonheur d’être sur un vélo. Nous sommes en janvier 2013. Victime d’une chute à VTT près de son domicile, Boonen se blesse au coude. Ce bobo, qui semble a priori bénin, a en fait failli lui coûter son bras gauche.
« J’ai été victime d’une infection bactérienne, raconte le Flamand. A un ou deux jours près, j’aurais pu perdre mon bras. Aujourd’hui, ça va mieux mais je n’ai pas encore retrouvé tous mes moyens. Tout n’est pas parfait. Une telle infection pompe beaucoup d’énergie. »
Difficile, donc, de savoir dans quel état de forme celui qui a réalisé le doublé Tour des Flandres-Paris-Roubaix l’an passé, sera à l’heure des grands défis.
Boonen : « Je ne suis pas le favori »
Car à 32 ans, Tom Boonen dispute une saison capitale dans sa carrière. S’il s’impose, comme l’an passé, sur Paris-Roubaix (le 7 avril), il inscrira pour la 5e fois son nom au palmarès de la prestigieuse classique (2005, 2008, 2009, 2012). Le Belge battra ainsi le record de son compatriote Roger De Vlaeminck, vainqueur en 1972, 1974, 1975 et 1977. Il pourrait réaliser le même exploit sur le Tour de Flandres dont il est également le tenant du titre.
Triple vainqueur de l’épreuve (2005, 2006, 2012), il briguera une quatrième victoire historique le 31 mars. « Il me reste un mois pour revenir au top de mon niveau », dit-il. On lui demande si la pression qui va l’accompagner avant Paris-Roubaix ne risque pas d’être trop forte, le Belge glisse : « Elle est différente. Je ne suis pas vraiment le favori numéro un mais on va voir comment se déroulent les prochaines semaines. »