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Traitement contre le paludisme, Evenepoel vacciné, "grande crainte" de la rage... L'impressionnant dispositif médical des Belges avant les Mondiaux de cyclisme au Rwanda

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À la veille du début des Championnats de cyclisme de Kigali, la majorité de la délégation belge de 55 personnes, dont 33 coureurs, est arrivée au Rwanda. Si la logistique de la sélection est impressionnante (près de 100 vélos, plus de 2 tonnes de matériel), l'équipe médicale n'a pas chômé pendant un an pour protéger les cyclistes de maladies pas (ou peu) présentes en Europe.

C'est une bulle sanitaire qui va entourer la sélection belge aux Championnats du monde de cyclisme de Kigali, au Rwanda. Alors que le double tenant du titre du contre-la-montre Remco Evenepoel défendra son maillot arc-en-ciel dès ce dimanche contre l'ogre Tadej Pogacar, la délégation est en partie arrivée ce jeudi sur la terre d'accueil des premiers Mondiaux en Afrique.

Et les Belges n'ont pas fait dans la demi-mesure, comme le rapportent nos confrères de la RTBF: 55 personnes (dont 33 coureurs) accompagnées de 94 vélos, 700 bidons, 1.000 gels, 1.000 barres énergétiques, 20 kilogrammes de poudre, des tables de massage ou encore des home-trainers pour un total de 2,5 tonnes de matériel. Une fois sur place, les Belges ont reçu des consignes très strictes de la part du staff médical, qui a commencé à préparer l'événement il y a un an.

La crainte du rapatriement

Pour en parler, le Het Laatste Nieuws a interrogé Kris Van der Mieren, médecin de la sélection de Belgique. Le professionnel de santé a d'abord abordé la question des vaccins. Pas obligatoires, un certain nombre est fortement conseillé par les autorités sanitaires en cas de voyage au Rwanda. Bien heureux de ne se confronter à aucun "anti-vaccins", Van der Mieren a lancé une campagne de vaccination contre l'hépatite A, le tétanos, la diphtérie, la coqueluche, la polio, la rougeole, les oreillons, la rubéole et la typhoïde. Le tout ayant été réalisé l'hiver dernier, pour éviter tout risque de complications.

Les coureurs et le staff ont également débuté une cure de médicaments contre le paludisme, des pilules à prendre tous les soirs jusqu'à une semaine après la compétition. Malgré ce traitement, les Belges se protégeront un maximum des moustiques, propagateurs de la maladie infectieuse. "Il s'agit de vaporiser et d'appliquer de la crème solaire 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, a détaillé le médecin. Je conseille également à tout le monde de porter des vêtements clairs: ils sont censés éloigner les moustiques plus que les vêtements foncés."

Dans le camp de base de la sélection, interdiction de se serrer la main. Une grande quantité de gel hydroalcoolique a d'ailleurs été amenée au Rwanda. Quant à l'eau, elle ne sera pas bue au robinet. Il faudra boire de l'eau en bouteille ou de l'eau préalablement bouillie. Une attention particulière sera également apportée à la nourriture

Kris Van der Mieren a confié que, pendant les 10 jours de la compétition, une ombre planerait au-dessus de sa tête: l'infection d'un membre de la délégation par le virus de la rage. "C'est ma plus grande crainte. Ma seule véritable crainte, en fait, a-t-il assuré. Le risque d'être mordu par un chien enragé est minime, mais si cela se produit, et que la morsure est grave, les secours interviennent. Le rapatriement est alors immédiat."

TP