Comment Michael Matthews a frôlé la mort à cause d'un stage en altitude

C'était un stage en altitude anodin, comme il en fait chaque année. Mais celui du mois de juin dernier aurait pu très mal tourner pour le cycliste australien Michael Matthews. "Un jour, je m'entraînais en altitude comme je le fais habituellement, et le lendemain j'étais à l'hôpital", a-t-il raconté au magazine britannique Rouleur. En cause, des caillots sanguins dans ses poumons.
"J'avais déjà fait une semaine et demi sur mon stage de trois semaines et je ne pouvais pas respirer correctement", explique-t-il. "J'ai ressenti une douleur aiguë et lancinante à la poitrine et j'ai continué à m'entraîner, pensant que c'était une allergie parce que des gens coupaient de l'herbe, et ça me procure de grosses allergies." Sauf que la douleur ne passe pas et Michael Matthews continue à suivre ses entraînements.
"Si j'avais continué à m'entraîner, je n'aurais probablement pas survécu"
"Arrivé à la fin du stage, je devais faire de gros efforts, mais je n'en ai pas réussi un seul", dit-il. "J'ai eu des vertiges et je suis tombé de vélo en montée. Nous avons arrêté l'entraînement, nous sommes allés à l'hôpital en Suisse où ils ont fait un test et ont découvert des caillots sanguins dans mon corps. Ils ont fait des scanners et ont constaté qu'ils étaient dans mes poumons. J'ai passé plusieurs jours à l'hôpital, et trois mois sous anticoagulants."
L'Australien, concrètement, a frôlé la mort. "Les docteurs m'ont dit que si j'avais continué à m'entraîner en altitude deux ou trois jours de plus, je n'aurais probablement pas survécu", dévoile le maillot vert du Tour de France 2017. Désormais remis, il s'apprête à courir vendredi soir lors du GP de Québec, qu'il a déjà remporté trois fois, puis dimanche lors du GP de Montréal. Il se concentrera ensuite sur les Mondiaux de Kigali, le 28 septembre.