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Guesdon : « Un grand moment »

Frédéric Guesdon

Frédéric Guesdon - -

A 40 ans, Frédéric Guesdon a officiellement pris sa retraite, ce dimanche lors de Paris-Roubaix, course qu’il a remportée en 1997. Le Breton a terminé hors-délai mais reste le dernier Français à avoir gagné la reine des classiques.

Frédéric, quel sentiment ressentez-vous après votre arrivée hors-délai ?

C’est un peu une déception. Mon but était d’être au départ de la course. Je n’étais pas trop mal physiquement mais il y a eu cette chute et une crevaison au mauvais moment puisque je n’avais plus de voiture derrière moi. J’ai été relégué très loin. C’était foutu. J’ai été éliminé de bonne heure de la course. C’est une déception parce que ce n’était pas de ma faute.

Êtes-vous ému ?

C’est quand même un grand moment même si je suis déçu. Tout s’emmêle encore pour le moment. C’est un mélange de tout.

« Goddaert m’a laissé faire mon tour d’honneur »

Avez-vous vécu une semaine particulière avant et pendant la course ?

C’est vrai que je vis de beaux moments depuis le début de la semaine. Ils en ont encore ajouté lors de la présentation de la course, samedi. Je ne m’attendais pas à ce que ça touche autant de gens. Ça fait vraiment plaisir.

Vous restez le dernier Français à vous être imposé à Roubaix…

Ça a été juste parce qu’il y en a un qui fait deuxième (Sébastien Turgot, ndlr). Je suis encore le dernier Français même si ce n’était pas mon objectif.

Qu’avez-vous ressenti lors de votre entrée dans le vélodrome ?

On est entrés à deux. J’étais avec Kristof Goddaert d’AG2R. Il m’a laissé faire mon tour d’honneur sur le vélodrome. Ça fait plaisir. A un moment, je pensais que je n’allais pas rallier le vélodrome puisqu’on n’était plus qu’un groupe de quatre coureurs, puis de trois. Comme c’était la dernière, je me suis dit qu’il fallait faire un effort et que je ne pouvais pas arrêter comme ça. J’ai bien fait parce qu’on a repris des groupes et j’ai toujours trouvé des collègues pour rouler avec moi.