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Guimard : « Terpstra ne sort pas de nulle part »

Cyrille Guimard

Cyrille Guimard - -

Pour Cyrille Guimard, le succès de Niki Terpstra, ce dimanche sur la 112e édition de Paris-Roubaix, n’a rien de surprenant. Notre consultant cyclisme rappelle que le coureur néerlandais avait déjà fait parler de lui sur les pavés l’année dernière.

La 112e édition de Paris-Roubaix a été remportée ce dimanche par le Néerlandais Niki Terpstra, coureur de l’équipe Omega Pharma-Quick Step. Niki qui ? Une surprise, assurément pour le grand public. Pas pour Cyrille Guimard. « Cette victoire n’est pas illogique, assure notre consultant cyclisme. Il est sixième du Tour des Flandres la semaine dernière et troisième du Paris-Roubaix l’an dernier. Il ne sort pas de nulle part. » Il a su saisir sa chance, contrairement aux favoris de la course. « Terpstra est celui qui est sorti au bon moment, martèle Guimard. Cela veut dire que Boonen et Cancellara n’étaient pas aériens et n’étaient pas les plus forts ».

« Il aurait fallu un équipier de plus à Degenkolb. C’est aussi ça l’histoire de la course. La chute de Cancellara l’a peut-être diminué. Il y a aussi eu la chute de Peter Sagan, en plus des crevaisons. Degenkolb est revenu parce que Peter Sagan était au bout du rouleau. Il est évident que le groupe de tête, qui est sorti à la montée de l’Arbre, aurait dû y rester jusqu’à l’arrivée. Même Vanmarcke, deuxième l’an dernier, n’avait plus la capacité suffisante pour éviter le retour des Sky et des Omega Pharma. » Et quid de Tom Boonen, qui aurait pu entrer dans la légende de Paris-Roubaix comme le seul recordman de succès sur les pavés ? « Il avait de très bonnes jambes mais est-ce qu’il avait suffisamment confiance en lui ? Ou est-ce qu’il a fait le jeu du collectif ? Son attaque n’avait pas de logique » juge notre consultant vélo.

« Arnaud Demare a payé son effort »

Guimard n’a, en revanche, pas caché sa satisfaction devant la prestation de Bradley Wiggins. « Il a réalisé une belle performance. On pensait qu’il était venu ici faire du marketing. On ne l’a jamais vu dans une épreuve depuis le début de l’année. Et le voir à ce niveau-là est impressionnant. » Et les Français ? « Si Arnaud Demare voulait avoir une chance de passer, il ne fallait pas qu’il fasse des efforts inutiles, insiste Guimard. Ou alors, cet effort aurait dû lui permettre d’attaquer la montée de l’Arbre, avec 20 secondes ou 30 secondes d’avance. C’est ce qu’a fait Peter Sagan. J’ai aussi apprécié la très belle course de Yannick Martinez (ndlr, 24e), qui a accompagné très longtemps Tom Boonen et Geraint Thomas. »

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La rédaction