"La pression leur glisse dessus": un coéquipier de Pogacar pointe des "similitudes" avec Seixas

Une découverte en accéléré. Propulsé chez les pros cette saison, Paul Seixas aura sauté toutes les classes du haut de ses 19 ans, jusqu’à décrocher une 13e place au courage pour ses premiers Mondiaux avec les "grands" de l’équipe de France, dans la fournaise de Kigali au Rwanda.
À peine le temps de digérer, le voilà déjà de retour ce dimanche pour la course en ligne des Championnats d’Europe en Drôme-Ardèche. Avec des ambitions élevées et un parcours taillé pour les puncheurs susceptible de lui plaire. Alors faut-il s’enflammer pour de bon pour celui que la France du vélo rêve en successeur de Bernard Hinault ? "Oui", répond sans hésiter notre consultant Jérôme Pineau, qui commentera pour RMC la course dimanche.
"Seixas ne se cache pas et n’a pas peur"
"J’étais très excité à l’idée de rencontrer ce phénomène, celui qu’on présente comme un futur très grand. J’ai assisté à sa conférence de presse, tout le monde était en émerveillement devant ce garçon. Certains disent qu’il n’a fini que 13e des Mondiaux. Mais il a 19 ans ! Et il est déjà avec les meilleurs. Il a eu les 'cojones' d’y aller quand Tadej Pogacar a attaqué, il a accompagné Juan Ayuso", a-t-il souligné ce samedi dans Les Grandes Gueules du Sport sur RMC.
Et de poursuivre : "Thomas Voeckler (sélectionneur des Bleus) me l’a dit, Seixas a tout : une maturité incroyable et la concentration. Il sait ce qu’il veut. La pression lui coule dessus. J’ai aussi eu une longue discussion avec Pavel Sivakov, qui est coéquipier de Pogacar chez UAE. Il m’a dit : ‘Ce ne sont pas les mêmes garçons, mais il y a des similitudes. La pression leur glisse dessus.’ Ils se lèvent le matin avec une pression monstre mais on a l’impression qu’ils vont faire un baby-foot avec leurs potes."
Outre Tadej Pogacar, la concurrence pour cette course en ligne des championnats d’Europe sera incarnée par Remco Evenepoel, Jonas Vingegaard, João Almeida, Juan Ayuso ou encore Mattias Skjelmose. Mais selon Pineau, "Seixas ne se cache pas et n’a pas peur". "Il se dit que c’est possible. Il va prendre ses responsabilités. Moi j’y crois ! Ce garçon est un phénomène. Il doit être mis en avant et supporté. On ne doit pas avoir peur de s’enflammer. Il est en avance sur tout le monde."