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Paris-Roubaix : la sensation Terpstra

Paris-Roubaix : Niki Terpstra

Paris-Roubaix : Niki Terpstra - -

Plus costaud que les favoris, le Néerlandais Niki Terpstra (Omega Pharma-Quick Step) a remporté une palpitante 112e édition de Paris-Roubaix, dimanche. Mais Cancellara (3e), Sagan (5e) et Boonen (10e) ont assuré le spectacle.

Terpstra en pleine lumière

Méconnu du grand public avant cette 112e édition de Paris-Roubaix, le Néerlandais Niki Terpstra a inscrit son nom au palmarès de la reine des classiques. Troisième l’an passé et cinquième en 2012, le coureur de la formation Omega Pharma-Quick Step a profité de l’aide de ses équipiers, Zdenek Stybar (5e) et Tom Boonen (10e) pour s’échapper d’un groupe composé de tous les favoris, dont Fabian Cancellara, trop seul, pour s’imposer en solo (et en larmes) sur le Vélodrome de Roubaix. Avec 20 secondes d’avance sur l’Allemand John Degenkolb et le Suisse, il signe à 29 ans sa 16e victoire chez les pros et la plus belle de sa carrière. Une surprise ? Par pour notre consultant Cyrille Guimard, qui s’enflamme : « Il a déjà été champion de Hollande (en 2010 et 2012), il ne sort pas de nulle part ! » « On savait qu’il était en grande forme depuis le début de la saison », enchaîne Christian Prudhomme, le directeur de Paris-Roubaix au sujet de celui qui a remporté le Tour de Qatar.

Cancellara, Sagan, Boonen, quel show !

« On a rêvé les yeux ouverts », jubile Christian Prudhomme. Le spectacle a en effet tenu toutes ses promesses lors des 28 secteurs pavés. Présents dans un groupe de onze coureurs dans les derniers kilomètres, tous les favoris ont pu croire à la victoire finale. A la recherche d’un cinquième sacre, qui en aurait fait le seul recordman de victoires sur l’épreuve, le Belge Tom Boonen a profité d’une chute de Fabian Cancellara au milieu du peloton pour attaquer le premier à 64 kilomètres de l’arrivée. Trop loin ? Qu’importe, le spectacle est bel et bien là. Alors que Cancellara, le tenant et immense favori, prend peu de risques mais reste toujours dans le coup, Peter Sagan (finalement 6e), attaque à son tour à 21 kilomètres de l’arrivée. Raté. Tout comme Cancellera, seulement troisième. « J’ai fait le maximum mais la course était spéciale, avec des vents contraires et une circulation difficile dans le carrefour de l’Arbre, explique le Suisse, triple vainqueur à Roubaix (20006, 2010, 2013). Il n’y avait pas une grande collaboration mais les tactiques sont comme ça. C’est normal que tout le monde ne veuille pas rouler avec moi. Arriver troisième dans un sprint particulier, ce n’est pas mal. Roubaix, c’est toujours difficile et particulier. J’ai perdu beaucoup d’énergie après la chute dans la trouée d’Arenberg. »

Démare, quel courage !

Premier français de ce Paris-Roubaix, Arnaud Démare (12e) n’aurait sans doute pas été classé si haut sans une volonté de fer. Car c’est peu dire que le coureur de la FDJ.Fr n’a pas été épargné par les pépins durant ces 257 kilomètres, notamment lors des deux premières heures. En tout, trois crevaisons et une chute ! Des grimaces qui vont finalement galvaniser le Français, qui répond présent dans les derniers kilomètres, juste derrière le groupe des « onze ». Chapeau.

La rédaction