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Cyclisme: Guillaume Martin se sent coupable pour le climat, avant le départ du Tour de France

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Le cycliste français Guillaume Martin (30 ans, Cofidis) confie nourrir une certaine "culpabilité" à prendre le départ du Tour de France, samedi, en raison de son impact néfaste sur l’environnement.

Un sentiment ambivalent envahit Guillaume Martin (30 ans, Cofidis) à trois jours du départ de son septième Tour de France. Le cycliste français, huitième du classement général en 2021, sera ambitieux tout en nourrissant une certaine culpabilité face à l’impact néfaste de la course sur l’environnement, lui qui est engagé pour l’écologie.

"Mon métier et mon plaisir ont des répercussions qui sont contraires à mes idéaux"

"Personnellement, je n'arrive pas à faire l'économie d'une forme de culpabilité, a-t-il reconnu dans un entretien à l’AFP. Parce que je sais que mon métier et mon plaisir ont des répercussions qui sont contraires à mes idéaux et à ce que je pense nécessaire pour le bien de la planète. Finalement c'est le type de dilemme qu'on vit tous. On a des téléphones, mais on ne sait pas exactement comment ils sont fabriqués et quel chemin ils ont parcouru."

Selon lui, les "curseurs sont loin d'être poussés au maximum" dans le monde du cyclisme sur l’écologie. "Je pense qu'il est possible de réduire le nombre de véhicules en course, détaille-t-il. Au niveau du calendrier, on peut rapprocher davantage les courses géographiquement. C'est sûr que ça va déstabiliser certains organisateurs qui ont leur date historique, qui correspond peut-être à la fête du village à côté. Mais à un moment, il faut prendre la mesure de l'enjeu actuel."

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S'il remarque une prise de conscience au sein du peloton, il confie devenir "fou" à la vue de certains coureurs jetant leurs bidons ou détritus en pleine nature. Il explique, pour sa part, tenter de réduire son empreinte carbone. "J'embête les secrétaires de l'équipe pour prendre un train quand c'est possible, illustre le Parisien. Car le réflexe c'est de prendre l'avion. J'essaie aussi de réduire les déchets. En course, c'est compliqué. Mais à l'entraînement je me prépare des gâteaux de riz et je réutilise les emballages. Et je m'arrête à la boulangerie. Ce sont des petites choses."

NC avec AFP