"Il sera plus difficile à éliminer que certains ne le pensent": l’équipe de Ben Healy promet la guerre aux favoris du Tour de France

Pour sa première journée en jaune sur le Tour de France, Ben Healy (EF Education-EasyPost) a connu une journée très agitée, mercredi lors de la 11e étape. Et celle de jeudi, la 12e étape, promet un changement de dimension. L’Irlandais, leader du classement général avec 29 secondes d’avance sur Tadej Pogacar, devra se battre en haute-montagne avec tous les favoris. Au programme: un peu plus de 180 kilomètres entre Auch et Hautacam avec trois cols à franchir, le Soulor (1ere catégorie), les Bordères (2e) et Hautacam (hors catégorie) pour une arrivée au sommet.
"L'étape sera très ardue toute la journée, c'est tant mieux pour lui"
Un parcours jugé trop corsé pour le coureur de 24 ans, selon de nombreux observateurs. Mais Jonathan Vaughters, patron de l’équipe EF Education-EasyPost, promet une forte résistance de son leader dont le profil est, selon lui, trop réduit à celui de puncheur. "On verra ce qu'il peut faire ce jeudi", a confié le dirigeant américain, mercredi. "Vous savez, aujourd'hui (mercredi) s'annonçait un peu difficile pour lui, car on dit que c'est un puncheur, mais ce n'est pas un puncheur."
"S'il est si bon sur l'Amstel Gold Race (2e en 2023) et Liège-Bastogne-Liège (3e cette année, 4e en 2023), c'est parce que ce sont des courses très longues et qu'il est comme un moteur diesel", reprend Vaughters. "Demain (jeudi), l'étape sera très ardue toute la journée, c'est tant mieux pour lui. Où cela le mènera, qui sait? Mais je pense qu'il sera un peu plus difficile à éliminer que certains ne le pensent."
Ben Healy a aussi promis de se battre, sans trop en faire avant cette première explication corsée avec les prétendants à la victoire finale. "Ce sera une vraie bataille pour moi jusqu'à l'arrivée", a-t-il lancé sans se souvenir s’il avait déjà grimpé Hautacam lors de sa carrière.
Mercredi, Healy a encore étalé son sens de l’offensive en accélérant à 68 kilomètres de l’arrivée. "C'était une journée de folie, avec des attaques incessantes. On essayait de contrôler la course. Mais honnêtement, c'était tout simplement impossible. Il y a eu une petite accalmie dans le peloton parce qu'il fallait boire et pisser, et c'est ce qui s'est produit, mais l'attaque a continué après. À partir de là, les jambes étaient fatiguées, et il y a eu une petite montée où un écart s'est creusé. J'ai entendu à la radio que Tadej était derrière. J'ai parlé à Jonas, et ça aurait été idiot de ne pas tenter le coup contre quelqu'un comme Tadej."