Izagirre le funambule, la pluie, Bardet... Ce qu'il faut retenir de la 20e étape

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Izaguirre, une sacrée descente
Vainqueur en solo de la 20e étape à Morzine, Ion Izagirre a signé ce samedi la plus belle victoire de sa carrière. Coéquipier de Nairo Quintana chez Movistar, ce Basque de 27 ans, champion d’Espagne du contre la montre en titre, a su brillamment déjouer les pièges de la pluie dans la descente du col de Joux-Plane. La manière avec laquelle il a déposé Vincenzo Nibali va sans doute donner quelques aigreurs à l’Italien, à qui la victoire d’étape semblait promise. Le vainqueur du Tour 2014, moins téméraire, franchira finalement la ligne en troisième position, derrière le Colombien Jarlinson Pantano. Julian Alaphilippe, auteur une nouvelle fois de choix tactiques discutables, s’offre la quatrième place.
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La pluie a bloqué les favoris
Après l’incroyable spectacle de la 19e étape vendredi, l’ultime baroud alpin et son arrivée en descente après le passage du col hors catégorie de Joux-Plane annonçait une sacrée bataille entre candidats au podium, avec quatre hommes en un peu plus d’une minute. La pluie qui a accompagné les dernières difficultés, aurait pu tout chambouler. Elle a au contraire figé les positions, chacun choisissant d’éviter la chute. Jamais attaqué, Chris Froome a avalé sans sueurs froides ces derniers pourcentages avant son troisième sacre sur le Tour. Une image symbolise la domination du Britannique et de son équipe Sky. Ils étaient une petite quinzaine de coureurs dans le groupe « maillot jaune » au moment de passer la ligne d’arrivée. Dont cinq de la Sky.
Bardet, le dauphin
Bien sûr, il reste une étape « chrysanthèmes » à disputer dimanche entre Chantilly et les Champs-Elysées. Sauf accident, elle concernera surtout les sprinteurs, sans incidence sur le classement général. Aux côtés de Chris Froome et Nairo Quintana, c’est bien Romain Bardet qui grimpera sur la deuxième marche du podium. Une performance exceptionnelle du coureur de la formation AG2R auteur d’une magnifique troisième semaine. Il aura été l’un des rares à secouer le cocotier d’un cru 2016 ultra dominé par Froome. 9e en 2015, 6e en 2014, 15e en 2013 lors de sa première participation à la Grande Boucle, il s’est définitivement installé dans la cour des très grands. Sa jeunesse (25 ans), le panache dont il a fait preuve, sa constance, donnent déjà envie d’être à l’année prochaine.
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