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Tour de France (11e étape) : La Sky a contrôlé sans faire de vagues

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Après le récital de Chris Froome mardi, stupéfiant vainqueur de la 10e étape à La Pierre-Saint-Martin, la Sky s’est contenté de gérer ce mercredi, entre Pau et Cauterets. Avec l’envie d’éteindre l’incendie et les polémiques.

Faut-il voir dans la courte défaillance de Richie Porte sur les pentes du Tourmalet la mise en place d’une stratégie de com’, de l’intox ou une preuve d’humanité ? L’Australien n’aura en tout cas passé que quelques kilomètres dans la peau du lâché ce mercredi… avant de retrouver sa place aux avant-postes du groupe maillot jaune.

Tandis que Rafal Majka s’envolait vers la victoire d’étape, sa première sur ce Tour de France 2015, la troisième de sa carrière, la Sky tentait de contrôler sa course sans trop se faire remarquer non plus. Sa mission : calmer le jeu, ne pas en faire trop pour éteindre le début de polémique suscité la veille par l’attaque-éclair de son leader Chris Froome, désormais maillot jaune intouchable, et le numéro de duettistes réalisé par Porte et Thomas.

Tout est sous contrôle

Pas question de se lancer donc dans un nouveau raid pour rattraper de bien inoffensifs échappés. Pas question non plus de risquer l’envolée d’un Vincenzo Nibali, connu pour ses qualités de descendeurs. Quand Astana fait le train dans le Tourmalet, les Sky sont juste à côté. L’Italien finit par lâcher ? Pas de problème, Froome veille au grain. Gallopin accélère dans le final ? Le Britannique envoie son fidèle lieutenant Geraint Thomas pour limiter l’écart.

Ne pas se montrer, que ce soit devant ou derrière. Mais comme on ne se refait pas, Chris Froome en avait encore sous la semelle et remettait une petite « mine » histoire de franchir la ligne d’arrivée en neuvième position, juste devant Alberto Contador, l’un de ceux qu’on disait son rival dans ce Tour. Après tout, c’est bien lui le patron non ?

Pas la peine d’en rajouter

Depuis mardi, il y a beaucoup à gérer. Entre suspicion de dopage, agacement général du peloton pour cause de motor-homes envahissant, public qui tique devant la ressemblance étonnante entre Froome et un certain Lance Armstrong. Pas la peine d’en rajouter une couche avec un nouveau coup d’éclat sur le vélo.

De toute façon, ni Quintana, ni Contador, ni Nibali n’avaient les moyens, ni l’envie d’ailleurs, de se montrer pour réparer l’affront. Les écarts restent inchangés, les statuts aussi. De là à parler de routine qui s’installe…

A.Bo