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Tour de France 2025: "J'ai manqué un peu de c...", placés mais pas encore gagnants, les coureurs français prennent rendez-vous

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Si, pour le moment, les victoires appartiennent à la seule formation Alpecin-Deceuninck, les coureurs tricolores prennent leur mal en patience. En ce début de Tour 2025, ils sont sept à avoir terminé dans le top 10 de ces deux premières étapes. De quoi nourrir des ambitions légitimes et beaucoup d'espoir pour la suite de la Grande Boucle.

Anthony Turgis (TotalEnergies), Clément Russo (Groupama-FDJ), Paul Penhoet (Groupama-FDJ), Romain Grégoire (Groupama-FDJ), Julian Alaphilippe (Tudor), Aurélien Paret-Peintre (Décathlon AG2R-La Mondiale), Kevin Vauquelin (Arkea-B&B Hotels)... Tous ont déjà pointé le bout de leur nez dans le final des deux premières étapes de ce Tour 2025. Sans parvenir à couper la ligne d'arrivée en première position, pour l'instant, mais cela illustre la volonté de ces coureurs français de se battre pour la gagne dès le début de la Grande Boucle.

" En regardant la vidéo, je vais me dire 'mais qu'est-ce que tu as fait, tu as joué placé!'", raconte Grégoire, 4e derrière les cadors du Tour

Ce dimanche, Grégoire, 4e, était pourtant dur envers lui-même et estimait qu'il aurait pu faire mieux face aux cadors Mathieu Van der Poel, Tadej Pogacar ou Jonas Vingegaard, aux trois premières places à Boulogne-sur-Mer. "Je montais vraiment bien. Avec tout le boulot qu'ont fait les mecs pour me placer idéalement avant les trois dernières difficultés, je m'interdisais de reculer et de péter, j'étais presque à l'aise dans ce groupe. Des petits regrets quand même d'avoir manqué un peu de... pour vraiment aller dans la roue de van der Poel et jouer la gagne. En regardant la vidéo, je vais me dire 'mais qu'est-ce que tu as fait, tu as joué placé!' Ce n'est pas ça que je cherchais. Je m'étais fixé van der Poel, je sentais bien qu'il la voulait plus que tout. Je voulais être dans sa roue coûte que coûte mais aux 450m, je me fais enfermer et je ne mets pas assez les coudes pour garder ma place."

Vauquelin prend date, Turgis au milieu des top sprinteurs... des Français ambitieux

Décomplexé, Kevin Vauquelin l'était aussi, lui qui a lancé la banderille dans la côte d'Outreau et porte ce dimanche soir la tunique blanche du meilleur jeune (il est 4e du général). Après l'arrivée, il ne cachait pas sa déception envers la Visma et Matteo Jorgenson, qui n'a pas voulu relayer le Tricolore à cinq kilomètres de la ligne. "Je ne comprends pas, on sort avec Jorgenson, pourquoi il ne veut pas rouler avec moi ? Je ne sais pas. C'est à chaud, faut pas que je dise des bêtises. C'est dommage, j'étais très fort. Si on sort à 2 ou 3, ça peut aller au bout. Je suis frustré."

La veille, à Lille, Anthony Turgis avait pu disputer le sprint "dans de bonnes conditions" face aux favoris Philipsen ou Girmay, échouant finalement à la 4e place. Ce qui ne l'avait pas empêché de porter, par procuration, le maillot vert du classement à points ce dimanche midi à Lauwin-Planque. "Ca annonce un bon Tour", lâchait-il tout de même samedi soir. La 3e étape entre Valenciennes et Dunkerque, toute plate ou presque, pourrait lui permettre d'avoir un deuxième round face aux top sprinteurs.

Et si les coureurs tricolores placés à l'arrivée ont été mentionnés, impossible de ne pas citer Bruno Armirail (Decathlon-AG2R La Mondiale), Benjamin Thomas (Cofidis) ou Mattéo Vercher (TotalEnergies), qui ont tenté d'animer ces deux premières étapes en se montrant à l'avant. Un signal qui en dit long sur les ambitions poursuivies par chacun d'entre eux : claquer une étape sur le Tour en faisant dérailler les stratégies de formations ô combien mieux armés.

CMP