Tour de France 2025: Mûr-de-Bretagne, Superbagnères, le Ventoux... les six étapes à ne pas manquer

Ça y est, les coureurs sont fixés. Christian Prudhomme a annoncé mardi le tracé du prochain Tour de France, qui aura lieu du 5 au 27 juillet 2025. Comme annoncé il y a plusieurs mois, le Grand Départ sera donné de Lille avec trois étapes dans le Nord. Le peloton prendra ensuite la direction de l'Ouest en passant par la Normandie. Après un bref passage par le centre de la France, les coureurs mettront le cap au Sud, vers les Pyrénées. Après un dernier effort dans les Alpes, ils rejoindront Paris et retrouveront les Champs-Elysées pour l'arrivée, après une délocalisation à Nice en 2024 pour cause de JO. Au cœur de ce parcours, six étapes devraient, sur le papier, être particulièrement spectaculaires. Voici notre sélection.
7e étape: Saint-Malo - Mûr-de-Bretagne, vendredi 11 juillet - 194km
Le souvenir de la masterclass de Mathieu van der Poel, en 2021, est encore dans tous les esprits. Il y a trois ans, le Néerlandais avait déposé tout le monde dans l'ascension avant de s'imposer à Mûr-de-Bretagne. En 2025, le final sera identique, avec deux ascensions de la terrible bosse dans les 18 derniers kilomètres. Un enchaînement qui fera, c'est sûr, beaucoup de dégâts dans le peloton. Le début de l'étape devrait permettre aux coureurs de se mettre en route et surtout de se positionner pour aborder au mieux cette fin d'étape. Avec ses 2km à 6,9% de moyenne, la côte de Mûr-de-Bretagne, surtout placée en fin d'étape, devrait mettre tout le monde à sa place. Le premier kilomètre, avec des passages à 15%, sera déterminant, car le second est plus roulant.
10e étape: Ennezat - Le Mont-Dore, lundi 14 juillet - 163km
Fête nationale oblige, ce deuxième lundi du Tour ne sera pas férié. Mieux, ce sera la première étape de montagne de cette Grande Boucle. Le passage en Auvergne d'une petite journée sera pleinement rentabilisé puisque les coureurs enchaîneront six ascensions en à peine 160 kilomètres et avaleront 4.400m de dénivelé positif. Il ne faudra pas oublier le Col de la Croix Morand, pas répertorié au classement de la montagne, mais qui pourrait en intéresser plus d'un, à 40 kilomètres de l'arrivée. Cette dernière sera jugée au sommet du Mont-Dore, une montée courte mais corsée (3,3km à 8% de moyenne). Le col de la Croix Saint-Robert, placé 10 kilomètres plus tôt, devrait servir de rampe de lancement pour qui souhaite jouer la gagne. Une première étape de montagne qui pourrait sourire aux baroudeurs.
13e étape: Loudenvielle - Peyragudes, vendredi 18 juillet - 11km (clm)
Un véritable chantier. Les organisateurs ont concocté une petite folie, avec ce chrono express dans les Pyrénées. C'est la première fois depuis 2016 (Sallanches-Megève) que le Tour connaîtra une montée sèche en contre-la-montre. En à peine 11km, les coureurs vont grimper 650 mètres de dénivelé positif. L'ascension vers l'altiport de Peyragudes démarrera après seulement 3 kilomètres de course. Ensuite, il faudra venir à bout des 8km à 7,9%, dont le dernier kilomètre infernal à 13% de moyenne et ses passages à 16%. Même si cette étape est très courte, il y aura forcément des écarts. Cette montée sèche, quasiment sans élan, mettra au défi les meilleurs grimpeurs/puncheurs du peloton. Les organisateurs privilégiaient, ces dernières années, des chronos d'une trentaine de kilomètres (hors prologues).
Mais la tendance à proposer des étapes plus courtes avec des profils impressionnants pour favoriser le spectacle est quelque chose que les organisateurs du Tour veulent développer. Lors du Tour 2020, Tadej Pogacar avait remporté un chrono en montagne de 36km seulement, entre Lure et La Planche des Belles Filles. Le Slovène avait assuré son Maillot Jaune à la veille de l'arrivée, en s'imposant avec 1'20'' d'avance sur Tom Dumoulin et Richie Porte. En 2025, ce contre-la-montre dans les Pyrénées, placé cette fois en fin de deuxième semaine, sera décisif pour la victoire finale.
14e étape: Pau - Luchon Superbagnères, samedi 19 juillet - 183km
Un grand retour! Le Tour revient dans la station pyrénéenne de Superbagnères, 36 ans après son dernier passage. Une étape en deux temps avec 60 premiers kilomètres assez roulants avant un enchaînement redoutable dans les 120 derniers kilomètres: Tourmalet, Aspin, Peyresourde et Luchon-Superbagnères. Au lendemain d'un chrono déjà bien casse pattes, cette étape de haute montagne, à près de 5.000m de dénivelé positif, dira beaucoup des états de forme de chacun. Le Tour va redécouvrir la station perchée à 1.804m d'altitude, au terme d'une ascension longue et régulière (12,4km à 7,5% de moyenne). Gare aux deux derniers kilomètres, les plus durs de la montée, à plus de 10% de moyenne. C'est probablement l'étape reine de ce Tour. La nouveauté de la dernière montée devrait attirer certains favoris en quête de victoires de prestige.
16e étape: Montpellier - Mont Ventoux, mardi 22 juillet - 172km
Après une journée de repos à Montpellier, les coureurs partiront de la préfecture de l'Hérault en direction du Sud. Le profil de cette étape est assez particulier, car tout plat pendant 150km, avant de gravir le seul sommet de la journée. Et quel sommet: le Ventoux! Pour la première fois depuis 2013, une arrivée sera jugée au sommet du Géant de Provence. Christopher Froome est le dernier à s'y être imposée, Maillot Jaune sur les épaules. En 2025, les coureurs l'attaqueront par son versant côté Bédouin, en passant par Saint-Estève. L'ascension de 15,7km à 8,8% de moyenne avait réussi à Wout Van Aert lors du dernier passage du Tour sur ces routes, en 2021. Le Belge s'était ensuite imposé à Malaucène.
18e étape: Vif - Courchevel Col de la Loze - 171km
Quatre jours avant l'arrivée, cette étape alpestre est limpide, sur le carnet de route. Deux cols hors catégorie puis une arrivée au sommet du col de la Loze (26,2km à 6,5% de moyenne). Montée interminable et terriblement difficile, la dernière ascension sera le point d'orgue d'une journée très chargée. Le Glandon (21,7km à 5,1%) puis la Madeleine (19,2km à 7,9%) sont au programme dans l'après-midi. Escaladé seulement deux fois dans l'histoire du Tour, le col de la Loze a créé d'importants écarts à chaque fois. En 2020, lors de la seule arrivée à son sommet, Miguel Angel Lopez avait été le plus fort devant Roglic et Pogacar. Après un petit replat au milieu de la montée, les coureurs devront redoubler d'efforts dans les cinq derniers kilomètres, les plus durs de l'ascension. Assurément l'un des temps forts du Tour 2025.