Tour de France: accusé de s’être aidé d’une moto, Wellens répond à Simmons

Des accusations balayées d’un revers de main. Tim Wellens (34 ans), vainqueur de la 15e étape du Tour de France dimanche à Carcassonne, a brièvement réagi aux critiques de son compagnon d’échappée Quinn Simmons, lui reprochant d’avoir profité de l’aspiration d’une moto située juste devant le groupe pour porter son attaque décisive à plus de 40 kilomètres de l’arrivée.
"Il aurait pu attaquer lui-même en premier"
"C'était le meilleur, au bon moment et avec la moto", a grincé l’Américain sur ITV Sport. "Vous n'avez pas vu la retransmission? C'est comme ça. On a vu ça quelques fois sur ce Tour de France. Parfois, c'est toi qui prends cet avantage, mais la plupart du temps, c'est quelqu'un d'autre. Mais à la fin, on le sait tous. Si on est le premier à faire l'écart, on ne peut plus être rattrapé. On sait que ça va arriver, il faut juste choisir le bon moment. Il faut toujours être très fort, mais c'est vraiment un facteur qui montre qu'il faut partir tôt dans la course."
Vainqueur avec 1’28’’ sur son premier poursuivant, Tim Wellens assure ne pas s’être spécialement servi du véhicule motorisé pour l’aider, en reprochant à Simmons de ne pas avoir saisi sa chance. "Il aurait pu attaquer lui-même en premier. De plus, je ne pense pas avoir été très aidé par les moteurs", a-t-il réagi dans l’émission belge Vive le Vélo.
Wout Van Aert et Victor Campanaerts, deux autres compagnons d’échappée de Wellens, ont, eux, salué la roublardise de leur compatriote. "Wellens était fort, mais surtout plus rusé", a déclaré Van Aert en rappelant que Wellens n’avait pas beaucoup roulé dans l’échappée en prétextant la présence de son leader Pogacar à l’arrière… avant d’attaquer.
Même constat chez Campanaerts, deuxième de l’étape. "Honnêtement, Tim a joué la carte de l'intelligence", a-t-il aussi constaté. "Il n'a pas fait de virages en tête, car il n'y était pas autorisé, et au final, il a attaqué comme on lui avait dit dans son oreillette: ‘attention, le point culminant du parcours approche’. Il a roulé à une vitesse phénoménale. On a tout de suite senti dans la descente qu'on lui disait: ‘Vous ne le reverrez plus’." Simmons l’avait aussi anticipé.