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Comment le Tour de France lutte contre le gaspillage alimentaire?

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Depuis le début du Tour de France, l’entreprise Sodexo, partenaire de la Grande Boucle, a mis en place un système pour distribuer le surplus de la nourriture distribuée sur les zones d’hospitalité de la Grande Boucle dans les banques alimentaires qui se trouvent sur le parcours. 

Sur les 21 étapes du Tour de France, Sodexo est présent en permanence. L’entreprise, partenaire de la Grande Boucle, était aussi présente l’année dernière dans les cuisines des Jeux Olympiques. Au fil des étapes, Sodexo met en place un service sur les zones de départ, d’arrivée mais aussi sur les relais étapes qui se trouvent à 50km de la ville d’arrivée. 

Tous les jours, plusieurs milliers de personnes sont donc en contact avec la nourriture de l’entreprise. 100 personnes travaillent pour Sodexo sur les étapes du Tour de France. Mais qui dit buffet et service de nourriture, dit surplus. 

"On ne savait pas vraiment où on allait en lançant cette initiative mais nous sommes très heureux du résultat", confie Laurent Hetet, responsable événementiel pour Sodexo. "On a mis en place ce dispositif pour récupérer les restes nobles. Cela permet de redistribuer aux banques alimentaires et d’aider les plus démunis".

Aider les personnes en situation de précarité

Les équipes Sodexo mettent en œuvre 4 800 prestations quotidiennes sur les 3 320 km du parcours. Au final, l’entreprise peut donner entre 200 et 300 kilos de nourriture par jour. "C’est énorme, poursuit Laurent. Et surtout, des partenaires amplifient ces dons de leurs côtés".

C’est via le réseau philanthropique mondial Stop Hunger que cette opération se déroule. "Nous récuperons tous les surplus qui sont générés sur les étapes", ajoute Anaïs Pache, leader Stop Hunger France. "L’objectif, c’est de les donner aux banques alimentaires qui sont situés sur le parcours du Tour de France. Notre objectif est d’aller au plus près des personnes en situation de précarité. Ça nous permet d’aller sur tous les territoires et de limiter le gaspillage alimentaire, tout le monde est gagnant avec cette opération". Avant d’ajouter: "Nous avons des très bons retours. Et nous allons continuer sur les prochains tours. Cela permet aussi d’aller dans des territoires où nous n’allons pas en temps normal".

Du côté des banques alimentaires concernées, l’accueil est forcément positif. "Nous sommes le dernier maillon de la chaine, explique Aurélie qui gère la banque alimentaire de Toulouse. Nous réceptionnons les dons sur nos entrepôts, avec le Tour de France, les dons sont de très grande ampleur. Nous sommes très impressionnés. 19 banques alimentaires sont concernées sur la route du Tour de France. Et être associé à cet événement et aux valeurs du sport, notamment de l’entraide, c’est formidable". 

Nicolas Pelletier