Tour de France: Jack Bauer raconte sa chute coincé entre une voiture et une moto

Le corps meurtri, les traits tirés, Jack Bauer (BikeExchange-Jayco) avait hâte de franchir la ligne, jeudi 21 juillet, après une 18e étape galère jusqu'à Hautacam. Une nouvelle journée compliquée pour le coureur néo-zélandais, qui participe à son septième Tour de France. Après être allé au sol quatre jours auparavant, le coureur de 37 ans a de nouveau chuté après une heure de course, et de manière spectaculaire.
Alors qu'il tentait de rejoindre l'arrière du peloton, un rétrécissement de la route l'a soudainement privé d'espace et celui-ci s'est retrouvé coincé entre une voiture et une moto presse, le forçant à percuter violemment le véhicule de l'équipe UAE-Team Emirates avant de finir au sol. Devant lui, le coureur de l'équipe DSM Nils Eekhoff allait également à terre, déséquilibré par une moto. Plus de peur que de mal, heureusement, pour les deux hommes qui se relèveront peu après, avant de remonter sur leur vélo pour finir l'étape avec quelques plaies aux bras et aux jambes.
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"J'ai heurté la voiture Shimano il y a quelques jours et je sais à quel point les pare-chocs sont doux par rapport au bitume"
Après la ligne d'arrivée, le Néo-Zélandais est revenu sur cette chute pour Cycling Weekly: "Nous (avec Nils Eekhoff) pouvions le voir venir, les motos et les voitures s'étaient arrêtées et il n'y avait pas assez d'espace. Mais la rampe était si raide que les freins n'aidaient pas beaucoup, donc c'était soit partir à gauche et heurter un bâtiment, soit maintenir la trajectoire et heurter la voiture de la Team UAE-Emirates. J'ai heurté la voiture Shimano (qui fournit des vélos neutres au coureurs, ndlr) il y a quelques jours et je sais à quel point les pare-chocs sont doux par rapport au bitume ou à un bâtiment. Et ce n'est même pas une blague!"
Furieux à l'encontre de la moto à chaud, Bauer a refusé de blâmer le pilote après coup. "On est toujours à la limite quand on est sur le vélo, que ce soit sur la route ou derrière une voiture. Normalement les choses se passent bien entre les conducteurs et les autres cyclistes. Mais de temps en temps, comme aujourd'hui (hier) pour Nils et moi, cela ne passe pas (...) Quand quelqu'un gare sa voiture ou gare sa moto juste devant vous et que vous faites du 60 km/h en descente, vous préférez qu'il ne fasse pas ça, mais c'est comme ça. Peut-être qu'une personne plus expérimentée aurait freiné, mais c'est toujours à la limite. Je ne suis pas content d'être allé à terre deux fois en quatre jours mais apparemment, c'est ce que me réserve ce Tour de France", conclut-il.