Tour de France: la dernière semaine à la loupe pour rêver d’un Français en jaune à Paris

Lundi: du repos pour tout le monde
Ça va faire du bien. Après avoir passé les Pyrénées, les 164 coureurs du Tour de France encore en course bénéficient ce lundi à Nîmes de leur seconde journée de repos. Julian Alaphilippe, le maillot jaune, peut souffler après avoir souffert, et c’est normal, en fin d’étape dimanche. Il compte encore 1’35 d’avance sur Geraint Thomas, 1’47 sur Steven Kruijswijk, 1’50 sur Thibaut Pinot, 2’02 sur Egan Bernal et 2’14 sur Emmanuel Buchmann.
Mardi (Nîmes – Nîmes, 177 km): c’est plat, c’est très chaud et avec un peu de vent
La reprise va être chaude, très chaude. Au lendemain du jour de repos, les coureurs tourneront autour de Nîmes sous une température élevée, annoncée à 37°C par les prévisions de Météo France. Il y aura un peu de vent aussi, à 15 km/h. Il n’en avait pas fallu beaucoup plus vers Albi la semaine dernière pour que des coups de bordure soit tentés et réussis, piégeant Thibaut Pinot… Les purs sprinteurs se battront sans doute pour la victoire, pour la dernière fois avant les Champs-Elysées.

Mercredi (Pont-du-Gard – Gap, 200 km): une petite côte avant de finir
Les organismes vont encore souffrir de la chaleur avec 37°C annoncés à Gap. Comment les leaders du classement général la supporteront-ils ? Julien Alaphilippe aura peut-être la possibilité de se tester, et de tester ses rivaux, avec une côte de 3e catégorie à 10 km de l’arrivée. Une moyenne à 5,4%, sur 5,2 km. Le puncheur montluçonnais aura-t-il autant d’explosivité qu’à Epernay quand il a pris le maillot jaune ? Tentera-t-il le coup pour grappiller quelques secondes juste avant les Alpes ? Ça ne sera peut-être pas assez pentu pour faire un écart et ça descendra jusqu’à Gap pour les derniers kilomètres.

Jeudi (Embrun – Valloire, 208 km): le très gros morceau alpestre
La température va baisser (31°C) mais ça va grimper sur la route du Tour de France. L’étape est longue (208 km), avec trois grosses difficultés: col de Vars (1ère catégorie), col d’Izoard (hors catégorie) et col du Galibier (hors catégorie). Thibaut Pinot, clairement le plus fort dans les Pyrénées, pourra reprendre son retour vers le sommet du classement général. D’autant que le passage en tête du Galibier rapportera 8 secondes de bonifications (5" pour le 2e, 2" pour le 3e). Mais à 48 heures de l’arrivée virtuelle du Tour de France, il ne faudra sans doute pas dépenser toute son énergie sur ses pentes… Car la suite est copieuse.

Vendredi (Saint-Jean-de-Maurienne – Tignes, 126,5 km): c’est court et ça monte beaucoup
Il fera encore très chaud au départ, en début d’après-midi (38°C). Moins à l’arrivée, à plus de 2.000m d’altitude (26°C). Cette étape promet un grand spectacle, avec une route qui s’élèvera du 1er km jusqu’au col de l’Iseran (hors catégorie), où des bonifications seront encore attribuées aux trois premiers. Au sommet (2.770m), il restera 30 km de descente, puis la montée vers Tignes (1ère catégorie). Pour faire un gros coup au général, il faudra peut-être partir dans le col de l’Iseran.

Samedi (Albertville – Val Thorens, 130 km): c’est encore court et ça monte encore beaucoup
Des orages sont prévus pour le dernier morceau de bravoure, qui ressemble énormément au précédent. On monte vers une autre station, à 2.365m d’altitude. Le Cormet de Roselend (1ère catégorie), la côte de Longefoy (2e catégorie) puis le bouquet final du Tour de France 2019: 33,4 km d’ascension à 5,5% de moyenne vers Val Thorens (hors-catégorie). Un dénivelé cumulé de 4 450 mètres sur la journée. Au bout, le sacre. Qui aura le mieux géré cette dernière semaine ? Qui aura attaqué au bon moment ? On le saura à Val Thorens samedi, vers 17h30-18h. Le lendemain, ce sera la grande fête sur les Champs-Elysées.
