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Tour de France: le danger qui se cache juste avant les Alpes

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Le maillot jaune Julian Alaphilippe et Thibaut Pinot, quatrième du général, vont entamer ce mardi la troisième et dernière semaine du Tour de France pleins d'ambitions. Juste avant les Alpes, la 17e étape mercredi pourrait s'avérer très dangereuse. Et notamment cette descente finale.

Tout le monde a coché l'ultime étape de cette dernière semaine du Tour de France samedi, avec un dénivelé cumulé de 4.450 mètres sur la journée et une arrivée à Val Thorens. Thibaut Pinot se méfie aussi de l'étape nîmoise de ce mardi, de la plaine avec un peu de vent, qui pourrait être propice aux bordures. 

Un profil d'arrivée pour Alaphilippe?

Mais mercredi pourrait réserver quelques surprises. Car la 17e étape, qui s'élancera du Pont du Gard, s'achèvera sur une descente à Gap, après le passage du col de la Sentinelle (3e catégorie). "Gap pourrait convenir à Julian Alaphilippe, estime notre consultant Thierry Bourguignon. Attention à cette descente, avec la chaleur, le goudron qui fond, attention à ne pas prendre trop de risques et aller à la faute."

Maillot jaune avec 1'35 d'avance sur son premier poursuivant Geraint Thomas, le coureur Deceuninck-Quick Step pourrait donc en profiter pour grappiller du temps, avant un final de Grande Boucle redoutable. Mais attention aux conditions météo, avec quelques averses annoncées dans l'après-midi sur zone.

Attention à la prise de risques

Victorieux dans le Tourmalet, impressionnant dimanche avant la journée de repos dans le col du Prat d'Albi où il a repris du temps à tous ses concurrents, Thibaut Pinot part avec un peu moins de certitudes dans ce domaine. Même s'il "a quand même progressé en descente", insiste Thierry Bourguignon. 

"Le Tour est arrivé deux fois ici. En 1996, Rolf Sorensen était tout seul devant, il a plongé dans la descente parce qu'il avait les gars aux trousses et il s'est planté deux fois dans un virage, a été obligé de déchausser et s'est fait rattraper, raconte notre consultant Eric Boyer. Cette descente est vertigineuse, cela va vite, la route n'est pas très large. Attention, effectivement. Et dans cette vallée, avant le col de la Sentinelle, il peut y avoir beaucoup de vent et cela peut jouer un rôle. C'est piégeux." D'autant plus s'il pleut.

Pinot a "beaucoup travaillé" la descente

"Cela avantage les coureurs les plus adroits", poursuit Eric Boyer. "On s'interrogeait sur Thibaut Pinot qui n'aime pas la chaleur... Il y aura de l'orage, cela l'avantage peut-être un peu, s'amuse Thierry Bourguignon. Au niveau de la descente, je ne me fais pas de soucis pour Thibaut. Il a beaucoup travaillé, y compris en voiture pour la trajectoire, il a travaillé la trajectoire à vélo... Il y a quelques années, il n'aurait pas fait ce qu'il a fait à Saint-Etienne avec Julian Alaphilippe. Il a pris des risques, est resté dans la roue... Je ne suis pas inquiet."

A.Bo