RMC Sport

Tour de France: les Pyrénées en juge de paix

Froome et Quintana

Froome et Quintana - AFP

Après une première semaine riche en rebondissements mais que les favoris ont passée sans trop d’encombres, place au verdict des Pyrénées pour une deuxième semaine qui devrait écrémer un peu plus les forces en présence. Avec en vedette, un Nairo Quintana annoncé roi de la montagne.

Chris Froome, Alberto Contador, Nairo Quintana, Vincenzo Nibali : les « Quatre Fantastiques » sont encore là, prêts à en découdre sur les cols pyrénéens. La deuxième semaine du Tour de France débute ce mardi avec les Pyrénées en juge de paix.

Le Plateau de Beille en apothéose

Le premier gros col de cette Grande Boucle, le Col du Soudet, devrait mettre en jambes les coureurs en ce jour de fête nationale : 167 km entre Tarbes et La Pierre-Saint-Martin sont au programme de cette dixième étape ce mardi, pour une arrivée à 1610 mètres d’altitude, après une ascension de 15,3 km à plus de 7%.

« C’est une étape importante, insiste Chris Froome (Sky), actuel leader au général. C’est la première arrivée au sommet. Tout le monde va regarder ça comme un premier test pour les deux semaines à venir. » Suivront le Tourmalet mercredi et l’apothéose au Plateau de Beille, jeudi pour l’arrivée de la douzième étape. Deux classiques du Tour.

L’heure de Quintana ?

Si Froome compte bien garder son maillot jaune, le leader de la Sky se sait menacé par Nairo Quintana, grand spécialiste de la montagne et auteur d’une première semaine tout à fait correcte. Le Colombien de la Movistar pointe à la neuvième place, à moins de deux minutes. « Il a l’air de se balader, résume Luc Leblanc, membre de la Dream Team RMC Sport. On l’a vu dans le chrono par équipes : il s’est super bien comporté. Il est même arrivé frais comme un gardon. C’est dire la condition que Quintana a en ce moment ! »

Après l’abandon de son coéquipier Ivan Basso, en raison d’un cancer des testicules, Alberto Contador (Tinkoff-Saxo), cinquième à une minute, pourrait être tenté de montrer les crocs. Pour se rapprocher de Froome, mais peut-être surtout pour rendre hommage à son ami, comme l’analyse Luc Leblanc : « Le fait d’entamer cette deuxième semaine sur son terrain de prédilection, c’est tout bon pour lui. Que Basso ne soit plus là fait qu’il a besoin de faire une grosse performance par rapport à son copain. Psychologiquement, c’est important d’être devant dès ce mardi, de prouver à tout le monde qu’il est capable et de donner du bonheur à Basso. » A moins qu’un Français ne vienne s’en mêler, histoire de bien fêter le 14 juillet…

A.Bo avec M.D