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Tour de France: Madiot veut "entourer Pinot d'affection"

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Marc Madiot a promis, au micro de RMC, d’entourer d’affection Thibaut Pinot, obligé d’abandonner dès le début de cette 19e étape du Tour de France. Non sans émotion.

Terrible moment pour Marc Madiot, le manager de l’équipe Groupama-FDJ. Déjà aux premières loges de l’abandon du Français lors du Giro 2018, Marc Madiot a assisté au retrait du Tricolore, ce vendredi, dans les premières pentes de la 19e étape entre Saint-Jean-de-Maurienne et Tignes (126,5 km). A la clé, des images déchirantes, et des larmes, partagées avec William Bonnet, le fidèle équipier venu consoler son leader avant qu’il ne pose le pied.

"L’aider à se reconstruire"

Touché mais pas coulé, Marc Madiot s’est présenté face à la presse à l’issue de l’étape. Il a refait le fil des déboires du Français. "Je suis déçu mais ça fait partie de la vie du sport, a entamé le dirigeant au micro de RMC. Des grandes joies et des moments délicats, il faut les prendre. J’en ai déjà eu d’autres. Lors de l’étape de Gap, il a pris un coup, il a tapé dans le guidon et ça s’est dégradé de façon progressive surtout hier. Il y avait un hématome. Le kiné, le toubib (Ndlr. Le médecin) se sont occupés de lui hier. On était plus optimistes au couché, poursuit-il. Ce matin ça semblait aller à peu près, on était un peu inquiet mais en même temps optimistes, on se disait que ça devrait aller mais ça s’est dégradé très vite. Le début de course a été très rapide. Après, c’était fini."

"On l’aime au-delà des difficultés"

Marc Madiot ne compte pas lâcher son protégé, à la santé fragile, pour autant. "C’est toujours difficile quand on est si près d’un objectif majeur. Ça prend des proportions très importantes au niveau des émotions, détaille-t-il. Il n’est pas verni par le destin. Il va falloir l’entourer d’affection, de sympathie et l’aider à se reconstruire pour la suite de sa carrière. Il va falloir le digérer, l’accepter."

Inspiré par l’épisode de son abandon au Giro l’an passé, Madiot pense déjà au rebond. "Je ne doute pas une seconde qu’il y parviendra", lance-t-il, comme pour rappeler sa campagne victorieuse sur la Vuelta (deux étapes) puis le gain de son premier Monument, en Lombardie, en septembre. "On l’aime au-delà des difficultés. C’est la vie du sport. Le rôle d’une équipe c’est d’être quand les choses vont moins bien. Quand elles vont bien, c’est toujours facile."

PL avec YP