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Tour de France: pourquoi Pogacar fait l’unanimité au sein du peloton

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Malgré une domination écrasante lors des deux dernières éditions du Tour de France, Tadej Pogacar possède une immense cote de sympathie auprès des autres coureurs du peloton. Une unanimité qui s'explique par sa personnalité et un cyclisme résolument offensif.

Le Tour de France n’est pas terminé et Tadej Pogacar peut encore rêver s’offrir une troisième Grande Boucle d’affilée en cas d'invraisemblable retournement de situation. Mais toujours est-il que sa défaillance dans le col de Granon et son incapacité à décramponner l'imperturbable Jonas Vingegaard en montagne l’ont presque rendu encore plus humain et sympathique. Au moins aux yeux du grand public, sa cote de popularité ayant toujours été au plus haut dans le peloton.

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Car, même si un champion qui domine son sport de la tête et des épaules comme l’a fait le jeune Slovène au cours des deux dernières années sur le Tour a toujours tendance à agacer, "Pogi" a toujours suscité de la bienveillance et de l’admiration chez les autres coureurs. Ni antipathique, ni hautain, Pogacar fait l’unanimité. "C’est quelqu’un de bien", résume Pierre Latour. "C’est quelqu’un qui est très gentil et qui a envie de jouer, tout simplement, poursuit Benoît Cosnefroy. S’il fait deuxième à l’arrivée, il fait deuxième en ayant joué."

"Il fait du bien au vélo"

L’envie de jouer et de toujours être à l’attaque est l’une des raisons de sa popularité au sein du peloton. Pogacar est adepte d’un cyclisme offensif et, même lorsqu’il avait le maillot jaune solidement accroché aux épaules sur les deux dernières éditions ainsi qu’au début de ce Tour 2022, il se faisait un malin plaisir à régler les autres favoris au sprint pour aller chercher la victoire d’étape.

Depuis le départ de Copenhague, il a levé les bras à trois reprises et reste l’un des acteurs les plus spectaculaires de cette édition 2022. "C’est un garçon très agréable, très souriant. Il fait du bien au vélo. Mentalement, c’est un coureur très impressionnant. Pour le vélo, c’est une vraie star et on en a besoin", estime Julien Jurdie, directeur sportif chez AG2R-Citroên.

"Les coureurs sont là pour faire le show, et Tadej n’est pas du genre à baisser les bras", ajoute sa compagne Urska Zigart, elle aussi cycliste professionnelle. Si les 2’18 qui le séparent de Jonas Vingegaard semblent être presque insurmontables, on peut compter sur le Slovène pour tout tenter ce jeudi sur l’étape de haute montagne entre Lourdes et Hautacam ou samedi lors de l’ultime contre-la-montre, en souvenir du chrono de la Planche des Belles Filles d’il y a deux ans, où il avait renversé le Tour... et commencé à écrire sa légende.

F.Ga avec K.M