RMC Sport

Tour de France : un vainqueur inédit, le saut de chaîne d'Alaphilippe... ce qu'il faut retenir de la 15e étape

placeholder video
Pas de bouleversement au classement général après la 15e étape du Tour de France courue entre Bourg-en-Bresse et Culoz ce dimanche. Le Colombien Jarlinson Pantano (IAM) s’est offert sa première victoire sur le Tour, tandis que Vuillermoz termine troisième et Alaphilippe cinquième… mais avec des regrets.

Pantano première

Lui n’est pas un pirate italien, ne s’appelle pas Marco, mais lui aussi sait gagner des étapes sur le Tour de France. Pantano, Jarlinson de son prénom, a pris la bonne échappée du jour pour aller au bout. Le Colombien de IAM a su s’extirper du groupe de 30 initial en compagnie de Rafal Majka (Tinkoff) pour le régler au sprint en tête-à-tête à Culoz. Consolation pour le Polonais : le maillot à pois solidement ancré sur ses épaules après avoir fait le plein de points toute la journée.

A lire aussi >> Revivez la 15e étape sur RMC Sport

Podium pour Vuillermoz...

Encore raté pour les Français. Après 15 étapes disputées, aucun coureur tricolore n’a levé les bras sur la ligne d’arrivée. Le coup est passé près ce dimanche avec Alexis Vuillermoz, qui n’a pas su accrocher les bonnes roues dans le Grand Colombier et termine troisième à Culoz devant le Suisse Rachenbach (FDJ). Le coureur d’AG2R revient sur cette frustration sur RMC Sport :

« Je suis déçu car au Grand Colombier j’ai basculé avec Pantano, j’avais les moyens de le suivre. Mais j’ai pris la roue de Rachenbach et il a perdu du temps sur lui et je n’ai jamais su revenir. On finit à quatre secondes de la victoire et c’est frustrant sur une étape de haute montagne. J’avais à cœur de montrer que j’étais un bon grimpeur, que la forme était ascendante depuis le début du Tour. Je compte bien le prouver encore à l’avenir. Il reste une belle dernière semaine pour m’exprimer et pour que l’équipe AG2R concrétise. Je récupère de mieux en mieux chaque jour et j’espère être présent aux Jeux olympiques cet été.»

A lire aussi >> Cinq bonnes raisons de suivre encore le Tour

... regrets pour Alaphilippe

Gros regrets aussi pour Julian Alaphilippe (Etixx). En tête dans le final, le Français a été victime d’un saut de chaîne dans l’avant-dernière descente du jour. Une chaîne coincée dans le dérailleur, une voiture trop éloignée, et une 5e place finale à 20 secondes seulement du vainqueur du jour. Rageant.

Son manager général, Patrick Lefévère, explique les raisons de ce "raté" : "Alaphilippe était tout seul en tête, et il y avait beaucoup de bosses dans cette descente (du Grand Colombien). Alors la chaîne a sauté, mais elle était coincée dans le dérailleur. Normalement on peut la remettre rapidement, mais là ça n'a pas marché. La voiture était à plus d'une minute comme il y avait des coureurs partout. En tout cas il n'y aura pas d'explications ce soir car c'est un incident que ni le directeur sportif ni le mécano ne pouvaient résoudre. C’était assez risqué de partir à 35 km de l’arrivée. Mais il se connaît assez pour savoir ce qu’il doit faire. Un chien fou ? Il a un directeur sportif pour lui donner des conseils. Sinon, ça ne sert à rien d’en avoir un..."

A lire aussi >> La sécurité du Tour se renforce et s'adapte

Froome serein

Chris Froome et les Sky ont passé une journée très tranquille dans l’Ain. Le Britannique n’a pas été mis en danger, et les tentatives de Romain Bardet (AG2R) dans la dernière ascension sont restées vaines. Il faut dire que le Français était bien seul à prendre des initiatives. Malgré tout, Bardet grignote une petite place au classement général avec la défaillance de Van Garderen (BMC) et grimpe au sixième rang, avec l’objectif du podium à Paris toujours dans le viseur, comme il l’a laissé entendre au micro de RMC :

« J'ai essayé car je connaissais bien des routes que j'adore. Je pensais que je pouvais faire un peu de différence mais pas tout seul. J'espérais un peu de renfort derrière mais il n’est pas venu donc j'ai pas insisté. Valverde est resté avec Quintana en vue de la troisième semaine. Chacun a ses tactiques, il ne faut pas jeter la pierre aux adversaires. Je connaissais bien la descente. Depuis le début du Tour je courre un peu contre nature en attendant mon heure. On a prévu d'être au top pour la 3e semaine. A une semaine de Paris, les voyants sont au vert. »

A lire aussi >> Chris Froome, pourquoi le maillot jaune n'est pas populaire

D.W