Guesdon : « Dans l’équipe, on me surnomme ‘Papy’ »

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Frédéric Guesdon, on vous a vu récemment sur une échappée au Tour des Flandres. Êtes-vous capable de vous montrer sur ce Paris-Roubaix ?
Quand je reviens, je suis toujours motivé. Dimanche, je prendrai le départ pour faire un bon résultat. Est-ce que je pourrai ? Je ne sais pas. Il y a les années, le niveau est très relevé… A peu de choses près, on peut être relégué très loin. Mais « l’enfer du Nord », c’est la course qui me plaît le plus, celle que je rêvais de gagner. J’ai eu la chance de la remporter très jeune. Ensuite, j’ai fait toute ma carrière en étant « le vainqueur de Paris-Roubaix ». Tant qu’on est au départ, on a une chance de se succéder. Ce serait marrant de se succéder 14 ans après.
Votre victoire en 1997 vous semble-t-elle lointaine ?
Quand j’y repense, je n’ai pas l’impression que ça fait autant de temps. C’est là qu’on s’aperçoit qu’une carrière, ça passe vite.
A bientôt 40 ans, quelle est la recette magique pour continuer ?
Le sérieux et l’envie. Je ne fais plus de Grands Tours. Ça m’use peut-être un peu moins. Comme les résultats suivent et je ne suis pas à la ramasse, ça me motive. Par les temps qui courent, tant qu’on a du boulot ! Je veux continuer à me faire plaisir.
Est-ce votre dernier Paris-Roubaix ?
Je ne pense pas. Surtout s’il fait un temps comme ça (le soleil est attendu ce week-end dans le Nord, ndlr)…
Arrivez-vous à transmettre votre amour des Classiques aux jeunes ?
Ils sont motivés et sentent qu’ils peuvent faire des résultats. J’essaye de les motiver, de leur donner des conseils ou de les aider sur le vélo. Avec certains, comme Steve Chesnel, on se taquine de temps en temps.
Vous ont-ils donné un surnom ?
Quelques-uns m’appellent « Papy » ! Je suis l’ancien… Mais je préfère que ce soit « Papy » que « l’Ancien ».