"Un bon produit à un bon prix", le plan avec Ligue1+ pour renflouer les caisses des clubs

La Ligue 1 est entrée dans une nouvelle ère depuis l’été dernier et la fin du contrat de diffusion avec DAZN. Huit des neuf matchs par journée sont désormais diffusés sur Ligue1+, chaîne produite par la LFP. Et ce bouleversement - sans revenus garantis (à l’exception de ceux de beIN Sports pour le neuvième match) – a conduit la grande majorité des clubs à une cure d’austérité sur le marché des transferts cet été. Mais Joseph Oughourlian a bon espoir de voir la chaîne apporter des premiers revenus intéressants à l’orée de la troisième saison de diffusion.
Vers un tarif en hausse et 350 millions d’euros espérés
Invité de l’After Foot sur RMC lundi soir, le président de Lens a dévoilé son plan avec Ligue 1+. "Il y a un plan économique qui espère qu’on arrive à 2 ou 2,5 millions d’abonnés et que le prix remonte petit à petit vers 19 euros (contre 14,99 euros/mois actuellement pour l’offre sans engagement)", explique-t-il. "Avec ça, on va toucher des niveaux de revenus pour les clubs autour de 300-350 millions d’euros, ça devient assez conséquent. A quelle échéance? Saison 3. Mais bien malin celui qui sait où on peut aller."
S’ils ont un plan, les dirigeants naviguent aussi un peu dans le flou au sujet du matelas d’abonnés dont ils disposent. "Ce qu’il s’est passé, c’est qu’on était avec Canal et personne ne savait vraiment - sauf peut-être Canal – qui prenait l’abonnement Canal pour le produit L1. Il y avait ce chiffre entre deux et trois millions d’abonnés qui prenaient l’abonnement Canal. Canal nous a depuis fait la démonstration qu’ils vivent très bien sans la L1."
"On a fait la totale de tout ce qu’il ne faut pas faire"
Le dirigeant de Lens déplore aussi les choix désastreux de la Ligue dans un passé récent dans ces droits de diffusion. "On a tout fait, on n’a pas arrêté de changer de diffuseur, on a éclaté le produit, on a mis des prix ridicules l’an dernier sur le produit. On a fait la totale de tout ce qu’il ne faut pas faire. On a perdu énormément d’abonnés et beaucoup de gens dans toutes ces erreurs qu’on a pu faire."
Mais il voit une lueur d’espoir. "Là, on a l’opportunité de repartir, de faire quelque chose de propre, d’intéressant, un bon produit à un bon prix", conclut-il. "Il faut voir jusqu’où on peut aller. Je suis assez optimiste. Pendant que beaucoup de gens critiquent la L1, je vois que mon stade est plein depuis le retour du covid, l’affluence en L1 n’arrête pas d’augmenter depuis trois ans, idem en L2. Si on ne leur montre pas le produit à la télé, les gens se déplacent et vont au stade."