F1: ce qui a changé avant le départ de la saison 2020

Le coup d’envoi de la saison de Formule 1 sera donné ce week-end à l’occasion du GP d’Autriche. Entre une grille assez stable, un calendrier bouleversé par le coronavirus et quelques évolutions du règlement, l’année 2020 s’annonce riche dans le paddock.
Prévue pour mars puis reportée en raison de la crise sanitaire et de l’épidémie de coronavirus, la saison de F1 va enfin débuter lors du GP d’Autriche sur le circuit du Red Bull Ring de Spielberg. Après les premiers essais libres ce vendredi, les qualifications se dérouleront samedi avant le départ tant attendu dimanche (dès 15h10).
Avant de voir les pilotes avaler les 71 tours de course et quelque 300 km, voici un petit bilan de l’intersaison rythmée pour ne pas être largué lors de l’extinction des feux.
Une grille presque inchangée avant la révolution 2021
Après un an à ronger son frein faute de baquet disponible, Esteban Ocon effectue son retour en F1. Le Français de 23 ans s’est engagé avec Renault et remplace le vétéran Nico Hulkenberg. Un seul autre changement sur la grille avec l’arrivée de Nicholas Latifi chez Williams à la place de Robert Kubica.
Tenant du titre, Lewis Hamilton tentera d’accroître au volant de sa Mercedes alors Charles Leclerc voudra poursuivre sa montée en puissance chez Ferrari. Les autres Tricolores du paddock ne bougeront pas. Romain Grosjean reste chez Haas alors que Pierre Gasly sera toujours chez AlphaTauri (ex-Toro Rosso).
Avec peu de changements en 2020, la F1 s’offrira de nombreux bouleversements en 2021 avec un gros jeu de chaises musicales. Sebastian Vettel quittera Ferrari à l’issue de la saison, Carlos Sainz Jr le remplacera. Daniel Ricciardo effectuera cette saison sa dernière campagne chez Renault avant de rejoindre McLaren et la firme française multiplie les pistes, dont celle menant à Fernando Alonso, pour l’année prochaine.
Un calendrier inédit et évolutif
La question des pilotes bouclée, reste désormais à savoir sur quelles pistes ces as du volant vont s’affronter. Coronavirus oblige, la saison 2020 commence presque quatre mois après la date prévue. Plusieurs courses ont été reportées ou annulées. Pour le moment, la FIA a programmé huit épreuves pour la reprise, toutes situées en Europe. Dès le 12 juillet, l’Autriche s’offrira un deuxième GP consécutif, avant de voir les écuries prendre la direction de la Hongrie (19 juillet).
Viendront ensuite deux dates en Grande-Bretagne sur le mythique circuit de Silverstone (2 et 9 août) avant de voir la compétition se poursuivre à Barcelone (16 août) puis en Belgique, à Spa-Francorchamps (30 août). La piste de Monza accueillera ensuite le dernier GP au planning le 6 septembre. Avec 22 courses programmées avant la crise sanitaire, les organisateurs cherchent désormais des créneaux pour trouver de nouvelles dates aux épreuves reportées. Mais à l’instant T, la saison 2020 de F1 ne compte que huit Grands Prix.
Pas de gros changement pour le règlement
Là encore, l’année 2020 ne devrait pas entraîner de gros changements en matière de règlement. Une manière de ne pas trop peser sur les écuries avant les bouleversements prévus en 2021 (plafond budgétaire, système de handicap favorable aux petites structures). Cette saison, les monoplaces seront équipées d’un troisième MGU-K, le système permettant de récupérer l'énergie au freinage.
En course, les commissaires pourront se montrer un peu plus clément au niveau des sanctions. En cas de retard à la pesée avant la course, les pilotes ne partiront plus nécessairement du fond de la grille. Idem pour un départ anticipé qui pourrait donner lieu à un stop and go de 10 secondes aux stands. Enfin, La FIA a pris une mesure plus symbolique mais qui devrait faire plaisir aux fans. Remplacé par un affichage électronique en 2019, le célèbre drapeau à damier va faire son retour pour annoncer la fin des Grands Prix.
Le Covid-19 dans tous les casques
Finalement et sans grande surprise, le vrai changement de la saison de F1 concerne le coronavirus. Afin de lutte contre la propagation de l’épidémie, les membres du paddock ont subi une batterie d’examens médicaux avant le retour à la compétition et le GP d'Autriche se déroulera à huis clos. De nouveaux tests de dépistage pour le Covid-19 seront réalisés tous les cinq jours et les participants devront limiter leurs contacts au strict nécessaire.
Le personnel de certaines équipes sera réduit et les écuries auront moins de contact les unes des autres. Le port du masque sera indispensable aux abords du circuit. Les habituelles conférences de presse se dérouleront de manière virtuelle. Le Grand Prix d’Autriche ce dimanche va servir de test grandeur nature. Une flambée des cas à la suite de la première course de la saison pourrait bien remettre en cause l’organisation des épreuves futures.
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