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Monaco-OL: les secrets des coups de pied arrêtés qui font tant de bien aux Lyonnais de Pierre Sage

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Toujours lanterne rouge de Ligue 1, l'OL entrevoit la lumière grâce à sa victoire face à Toulouse (3-0) le week-end dernier et recolle petit à petit au train des non relégables. Du mieux que les Lyonnais doivent notamment aux coups de pied arrêtés, soigneusement travaillés depuis la nomination de Pierre Sage en tant qu'entraîneur intérimaire.

Quel est le point commun des buts de l'OL depuis l’arrivée du nouveau staff autour de Pierre Sage, entraîneur intérimaire depuis la mise à pied de Fabio Grosso? Ils sont tous consécutifs à un coup de pied arrêté, que ce soit un corner ou un coup franc.

A Lens (deux buts, défaite 3-2) et face à Toulouse (trois buts, victoires 3-0), les deux uniques buteurs - Jake O’Brien pour un doublé à Bollaert et Alexandre Lacazette pour un triplé au Groupama Stadium - ont trouvé le chemin des filets en suivant le près le ballon qui ne se trouvait pas dans la petite surface de réparation par hasard. Car tout est désormais plus travaillé.

Pierre Sage, après le match dans le nord et à l’issue de la première victoire de la saison à la maison face à Toulouse: c'est un travail collectif. Le coach intérimaire, qui a la confiance du club pour les deux prochains matchs comme précisé par RMC Sport, a rendu hommage à plutôt à Anthony Michel, analyste vidéo, et à Rémy Vercoutre, entraîneur des gardiens de but, le week-end dernier: "Ils apportent des solutions dans ces phases", a expliqué Pierre Sage après le match face au TFC, en conférence de presse. Ajoutant que "les joueurs adhèrent."

Dans la répartition des nombreuses tâches que le staff a notées pour sortir le groupe de l’ornière, les coups de pied arrêtés ont été ciblés. Et c’est ce duo qui a eu cette mission. Tout passe d’abord par l’œil de l’analyste vidéo, qui résume point par point les endroits où il faut faire "mal" à l’adversaire. Une fois établi un résumé des points forts et faibles de l’adversaire, mais aussi ceux de ses propres joueurs, place est faite au positionnement sur le terrain, en "réel" pour placer un joueur pour bloquer, un autre pour dévier et un troisième pour attirer. Cette partie se réalise la veille du match en principe, à l’abris de tous les regards.

"Ça va mettre une grosse pression sur nos adversaires"

De l’aveu du staff, le travail le plus compliqué est de repérer les "failles chez l’autre" qui passe par "un décorticage méticuleux et précis du jeu adverse", résume un connaisseur de l’analyse vidéo. "Il faut ensuite mettre en éveil les joueurs sur celles-ci", décrypte encore un spécialiste qui ne veut pas dévoiler les petits secrets de l’une des rares recettes gagnantes actuelles à l’OL. Le travail se fait autant sur les corners "offensifs", que les "défensifs": "Autant les premiers c’est un travail passionnant, autant les seconds, c’est plus … crispant", précise-t-on en interne sans oublier une donnée fondamentale: "Il faut sans cesse être attentif", souffle encore un joueur.

Il faut aussi trouver les joueurs idoines pour ce type de situations. L’émergence de Jake O’Brien, déjà buteur avec Fabio Grosso sur… corner et jamais loin dans les réalisations d’Alexandre Lacazette dimanche, constitue la première pièce d’un puzzle savamment travaillé. Les retours en forme de Dejan Lovren, Duje Caleta Car et les changements de tireur de coup de pied arrêté (Caqueret, Nuamah ou Cherki se partagent le travail désormais) ajoutent de l’imprévisibilité aux actions lyonnaises, plutôt stéréotypées jusque là: "Ça va mettre une grosse pression sur nos adversaires dans le sens où maintenant on va être connu, comme une équipe qui est capable de marquer comme ça", s'est satisfait Pierre Sage après OL-TFC.

Soit directement (corner de Nuamah pour O’Brien à Lens), soit après une déviation au premier poteau (O’Brien pour le 1er but de Lacazette face à Toulouse), soit après une remise au deuxième poteau (Caleta-Car à Tolisso qui reprend de demi-volée pour un tir qui rebondit sur le poteau avant d’échouer dans les pieds de Lacazettele week-end dernier)… les buts lyonnais sont désormais parfois construit en plusieurs dimensions. De quoi aussi attribuer ces réussites à un soupçon de chance, celui qui fuyait les Lyonnais dans les précédents matchs: "C’est un peu compliqué d’aller récupérer des ballons de la tête, alors je prends ce qui traîne en bas…", sourit Alexandre Lacazette, grand bénéficiaire de ces miettes.

Et le coach de l’OL d’insister: "A souligner que les coups de pieds arrêtés n’ont pas été obtenu n’importe comment. Le jeu qui a précédé était plutôt de qualité aussi, et lorsqu’on arrivera à associer les deux, c’est-à-dire à bien jouer pour se créer des situations et d’autres pour amener des corners bonifiés par le corner, ça créera, un panel de solutions, un peu plus ample que celui qu’on avait avant." A mettre en application dans les prochains matchs.

F.Hawkins et E.Jay