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Coupe du monde des clubs 2025: prises à deux et effet miroir... Botafogo a-t-il trouvé l’antidote pour battre le PSG?

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Intouchable (ou presque) dans les grands rendez-vous en 2025, le PSG a chuté, ce vendredi, contre une équipe de Botafogo remarquablement organisée et préparée à ce choc avec la même approche que celle prônée… par Luis Enrique.

Ce n’est pas une première. Le PSG a concédé, jeudi, sa huitième défaite de la saison toutes compétitions confondues. Mais le revers inattendu face à Botafogo (1-0) lors de la deuxième journée de la Coupe du monde des clubs est intervenu au cœur d’un moment où les hommes de Luis Enrique semblaient intouchables dans les rendez-vous capitaux en 2025. Il y eut certes, la grosse frayeur sur le terrain d’Aston Villa (3-2) en quart de finale retour de la Ligue des champions. Mais avant cela, Paris s’était offert Manchester City, Liverpool, puis les Villans en quarts, Arsenal en demi-finale avant d’humilier l’Inter Milan (5-0) en finale.

Renato Paiva a joué comme Luis Enrique

Peu d’observateurs n’avaient non plus tenu rigueur des deux accrocs en L1 (1-3 contre Nice, 2-1 à Strasbourg) dans un sprint final guidé par la quête européenne. Jeudi, Renato Paiva, entraîneur de Botafogo, a expliqué avoir un peu piégé Paris à son propre jeu. "On a fait un match où, tactiquement, on a été parfaits. Impeccables. Le Paris Saint-Germain n'a pas eu toutes ces occasions franches. Ils ont eu beaucoup de possession, en fait, mais on était très soudés. En quittant le terrain, j'ai dit: 'on a fait boire son propre poison au Paris Saint-Germain'."

Pour battre Luis Enrique, le Portugais a appliqué les consignes de l’Espagnol. Et cela a parfaitement fonctionné face à une composition parisienne un peu remaniée par rapport à l’Altético de Madrid (quatre changements) "Nous avons été ce que le PSG a été ces derniers temps: une vraie équipe. Nous avons tous attaqué, nous avons tous défendu. Nous avons tous évolué à droite, nous avons tous évolué à gauche. Nous avons tous avancé et nous avons tous reculé. C'était le seul moyen pour nous d'être à leur niveau", a-t-il ajouté.

Toujours à deux contre un sur les joueurs du PSG

Nommé en février 2025, l’ancien technicien de l’équipe B de Benfica ne fait pas encore l’unanimité en raison de ses résultats en dents de scie. Mais son coup tactique réhausse soudainement sa cote. Il a pu compter sur ses joueurs pour l’exécuter. "Je leur ai dit: ‘nous aurons peut-être moins de possession de balle et nous devrons faire preuve de cette habileté et de cette résilience, mais je vous demande simplement, lorsque vous avez le ballon, d'essayer d'être vous-mêmes et d'appliquer les principes d'entraînement’. Et c'est ce que nous avons fait."

Son milieu de terrain expérimenté avec l’ancien Napolitain Allan (34 ans), le capitaine Marlon Freitas (30 ans) et Gregore (30 ans) a sonné la charge de cet investissement féroce en apportant le surnombre sur le porteur de ballon adverse. Une des consignes fortes de Paiva. "Si nous savions comment le PSG aime attaquer, nous ne pouvions pas laisser les joueurs en un contre un", a-t-il expliqué. "Nous devions toujours jouer en deux contre un, de préférence en défense. Nous ne les marquions pas individuellement, ce serait une erreur, une catastrophe, compte tenu de l'analyse que j'ai faite des derniers matchs du PSG.

"Botafogo a été l'équipe qui a le mieux défendu contre nous toute la saison"

Le vainqueur de la dernière Copa Libertadores a privilégié le marquage en zone avec des lignes très resserrées en fin de match. "Le PSG n'a pas eu d'occasions spectaculaires", constate le technicien. "Il s'agissait de centres, etc. C'est tout à l'honneur des joueurs, car ce n'est pas facile pour des joueurs de ce niveau de ne pas en avoir. Ils font preuve d'une connaissance tactique du jeu, d'une résilience qui est importante pour nous."

Beau joueur, Luis Enrique a estimé avoir affronté le meilleur adversaire de la saison, sur DAZN. Avant de préciser son propos en conférence de presse. "Botafogo a été l'équipe qui a le mieux défendu contre nous toute la saison, compte tenu de notre championnat et de la Ligue des champions. Ils ont bloqué bas dès le début et ont été très efficaces et solidaires. Ils ont eu des occasions de transition, ils ont marqué grâce à Igor Jesus. Ça leur a donné un coup de boost moral. Je le répète, je pense qu'ils ont très bien défendu, mais nous ne nous sommes pas créé les occasions de but habituelles. Nous sommes habitués à travailler contre des blocs bas, mais c’est toujours difficile d'attaquer une équipe qui défend bas. Botafogo a très bien joué et je les en félicite."

NC