Ligue 1: le PSG remporte un 13e titre de champion de France après avoir écrasé la saison 2024-2025

Le peu de suspense qu’il pouvait rester en Ligue 1 à l’aube de cette 28e journée s’est dissipé au Parc des Princes. Sous les yeux de son président Nasser Al-Khelaïfi qui s’était envolé depuis Belgrade dans la journée, où il participait à un congrès de l’UEFA, pour assister à cette rencontre face à Angers, le Paris Saint-Germain a remporté son 13e titre de champion de France.
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Ce quatrième sacre consécutif consacre la domination écrasante d’une équipe impressionnante collectivement et toujours invaincue dans son championnat domestique cette saison. Rarement le PSG ne se sera senti aussi serein et sûr de sa force avant de disputer un quart de finale de Ligue des champions, ce mercredi au Parc des Princes, face à Aston Villa (retour le mardi 15 avril).
En quête d’un triplé inédit dans l’histoire du football français - voire d’un quadruplé en tenant compte du Trophée des champions - le PSG voit se présenter d’autres objectifs qui lui permettront de conserver ses joueurs sous pression, et peut-être de réaliser une saison potentiellement historique.
Aucun suspense
Entre l’opportunité de finir la saison invaincue, ce qu’aucun club français n’a jamais réalisé, et de remporter cette Ligue des champions si convoitée, Paris peut rêver encore plus grand.
Orphelin du prodige Kylian Mbappé, parti l’été dernier rejoindre son club de cœur, le Real Madrid, ce PSG 2024-2025 soulevait des interrogations légitimes à l’aube de cette saison. Comment une équipe aussi jeune allait-elle compenser le départ de son attaquant star, un serial buteur qui pesait 40 réalisations la saison passée? La meute de poursuivants n’allait-elle pas être de taille, cette fois-ci, à concurrencer le PSG, voire à le faire vaciller?
"On sera bien meilleurs la saison prochaine", répétait Luis Enrique aux plus sceptiques, l’an passé, suscitant des gloussements moqueurs. Ce serait mentir que d’affirmer que la saison du PSG s’est apparentée à un long fleuve tranquille. "Il n'y a rien de tel que souffrir pour se dépasser", prophétisait d'ailleurs l'entraîneur espagnol, quand des crispations sont apparues dans le vestiaire cet hiver.
Le club de la capitale a connu des soubresauts et même un gros passage à vide fin novembre (deux matchs nuls consécutifs en Ligue 1, après une défaite contre le Bayern Munich), quand la qualification pour la phase à élimination directe de la Ligue des champions était en péril, mais de suspense, il n’y a jamais eu en Ligue 1. Parce que cet épisode de tension a été parfaitement géré, à la fois par les joueurs et le coach.
Le facteur X Luis Enrique
Paris a montré les crocs lors du premier clasico et creusait déjà l’écart en tête au Vélodrome dès le mois de septembre. En décembre, le PSG comptait dix points d’avance sur Monaco, et même dix-neuf au soir de la 26e journée. Tout au long de la saison, Paris a éparpillé ses rivaux en inscrivant au moins trois buts à chaque rencontre disputée face à Lille (3-1, 4-1), Marseille (3-0, 3-1), Rennes (3-1, 4-1), Lyon (3-1, 3-2), Monaco (4-2, 4-1) ou encore Brest (3-1, 5-2).
Avant de développer ce football qu’on lui connaît en 2025, irrésistible, un danger protéiforme, Luis Enrique a longtemps cherché la solution pour combiner des talents hors normes tout en conservant sa structure de jeu, sans jamais renier ses principes ni trahir sa philosophie de jeu. Porté par des joueurs au sommet, en phase avec le projet de leur entraîneur, ce PSG - "le meilleur qu’il n’y ait jamais eu", selon Thiago Scuro, le directeur général de l’AS Monaco - s’est métamorphosé en 2025 pour produire un millésime d'exception.
Ousmane Dembélé s’est révélé au monde et sans doute à lui-même, confirmant ce que tout le monde pressentait sans jamais en avoir eu la confirmation jusqu’ici, à savoir qu’il était un candidat potentiel au Ballon d’or. Les promesses semées par Bradley Barcola la saison passée ont rencontré en 2024-2025 l’éclosion d’un autre jeune joueur à fort potentiel, celle de Désiré Doué. Avec Willian Pacho et Khvicha Kvaratskhelia, Luis Enrique a obtenu les renforts qu’il exigeant à des postes clés.
Le milieu de terrain du PSG a lui aussi confirmé qu’il pouvait voyager en première classe. Ce Paris Saint-Germain n’a plus aucune limite désormais et ambitionne de gagner tous les trophées en jeu cette saison pour écrire une page de l’histoire du football français et du football européen.