PSG: Nasser al-Khelaïfi attaqué aux prud’hommes par une ancienne assistante

Une semaine après la diffusion d’un numéro spécial de l’émission Complément d’Enquête sur Nasser al-Khelaïfi, le président du PSG se retrouve encore au centre de l’actualité pour une affaire judiciaire. Selon les éléments relayés par le journal Le Parisien, une ancienne salariée de beIN Sports et du club francilien a contesté son licenciement sans cause devant le conseil de prud’hommes de Paris.
Ancienne assistante de direction, cette femme a été l’une des plus étroites collaboratrices du dirigeant qatari pendant près de dix ans mais a contre-attaqué devant les tribunaux. Chargée des relations publiques en parallèle de ses fonctions auprès de Nasser al-Khelaïfi, la plaignante a estimé être l’assistante personnelle du président du club parisien et du groupe audiovisuel jusqu’à son licenciement en février 2022.
"Nasser était très exigeant"
Avocat de beIN Sports lors de cette audience devant les prud’hommes, Charles Mathieu a nié cette notion d’assistante "personnelle" en avançant même qu’une employée a été recrutée après la crise sanitaire afin de remplir précisément ce rôle. Mais, toujours selon les éléments de l’audience publiés par le quotidien, que ce soit en tant qu’assistante personnelle ou en tant qu’assistante de direction, l’ancienne collaboratrice de Nasser al-Khelaïfi a dû se conformer à un rythme important aussi bien en termes de charge de travail que d’amplitude horaire.
"Nasser était très exigeant. J’étais dévouée corps et âme, j’aimais mon travail", a ainsi expliqué la plaignante au moment de son passage devant la justice ce jeudi. Afin de confirmer l’intensité de ses fonctions, son avocat a transmis de nombreux éléments numériques (mails ou échanges Whatsapp). Au point que, selon l’ancienne salariée, elle aurait effectué près 1.900 heures supplémentaires sur l’année 2021. Autant de griefs qui l’ont poussé à demander le paiement de dommages et intérêts.
Une mise au placard après une grossesse?
Le point culminant de ses difficultés dans son travail serait intervenu après la grossesse en 2018. Si elle a continué à télétravailler jusqu’au dernier moment (ou presque) avant son accouchement, la plaignante aurait trouvé un message "No more babies" (comprend, "plus de bebé") au moment de son retour au bureau. Une accusation niée par l’avocat de beIN Sports.
Après avoir repris ses fonctions dans la foulée de son congé maternité, l’ex-salariée a eu du mal avec son volume de travail puis a été placée en arrêt maladie pour "dépression et surmenage". Une coupure médicale renouvelée pas moins de douze fois. En marge de son retour sur site, l’ancienne assistante de Nasser al-Khelaïfi aurait reçu plusieurs propositions pour faire évoluer son rôle.
Des offres de requalification qu’elle a perçues comme des rétrogradations alors que du côté de la défense de beIN Sports on assure qu’elle a refusé des nouveaux postes parfois plus prestigieux que le sien. Le tout dans une audience décrite par Le Parisien comme agitée et au sujet de laquelle le conseil de prud’hommes de Paris ne devrait rien décider avant le mois de juillet.
Le président du PSG dénonce "des campagnes de diffamation complètement folles, infondée et parfaitement coordonnées"
Après les accusations portées contre lui dans le cadre de cette procédure aux prud'hommes, Nasser al-Khelaïfi a réagi via une réponse de l'un de ses porte-paroles auprès de RMC Sport. L'entourage du président du PSG et de beIN Sports y dénonce le traitement médiatique dont il est victime et entend obtenir gain de cause devant la justice.
"Ces dernières années, nous avons malheureusement été habitués à des campagnes de diffamation complètement folles, infondées et parfaitement coordonnées menées par certains individus – souvent basées sur de faux documents et témoignages – auxquelles nous ne ferons pas l'honneur de réagir davantage dans les médias", a fait savoir l'entourage de Nasser al-Khelaïfi. "Nous faisons plutôt confiance à l'État de droit et au système judiciaire, et continuerons à mener l'ensemble de nos actions en justice, souvent en tant que victime, avec une confiance totale et sereine."