"Il ne faut pas salir les gens comme ça", la réponse cash de Kita après les critiques de Drancy sur le manque de classe de Nantes

Le feuilleton continue. Vainqueur facile de la JA Drancy (4-0), qui évolue en National 3, au stade Bauer de Saint-Ouen samedi, le FC Nantes s'est qualifié pour les 16es de finale de la Coupe de France. Mais la confrontation se poursuit en-dehors du terrain. La raison? Le pensionnaire de Ligue 1 n'a pas laissé sa part de recette du match au club amateur, comme c'est la coutume.
"On va faire un virement aux Nantais de 13.000 euros alors que le club a un budget de plusieurs dizaines de millions d’euros", a déploré dimanche le président la JAD, Alain Melaye, dans les colonnes du Parisien. "Pour nous, le déplacement au stade Bauer et toutes les dépenses occasionnées vont nous faire un trou de 40.000 euros." Avant de fustiger le patron des Canaris. "L’attitude de (Waldermar) Kita, c’est petit. Cela ne grandit pas l’homme. Quand on est un président d’un grand club comme Nantes on est un grand Monsieur. Je suis persuadé que si nous avions affronté le PSG, Nasser Al-Khelaïfi serait venu nous saluer."
"Les clubs pros ne sont pas des vaches à lait"
Seulement voilà, Waldermar Kita, "déçu" de la façon dont le club a été reçu, a contredit cette version des faits et s'en est pris, à son tour, à son homologue. "Ce qui est dit n'est pas trop correct de sa part, car si on veut discuter de quelque chose, il faut être correct avec les gens et bien les accueillir. Ni le président de Drancy ni personne de son club ne s'est présenté à nous ni ne nous a accueillis! Je trouve que c'est un manque de savoir-vivre. Et on nous a laissés à l'écart, seuls dans le stade", a répondu le président-propriétaire de Nantes lundi, dans des propos rapportés par L'Equipe.
Et d'enchaîner: "Il (le président de Drancy) n'est pas venu me voir, on n'a pas bu un café ou un verre ensemble, il ne faut pas salir les gens comme ça. Il faut être respectueux et poli. [...] Ce n'est pas parce qu'on est pros qu'on n'a pas le droit à du respect, les clubs pros ne sont pas des vaches à lait."
Pas la première fois que Nantes garde sa part
Si le règlement n’oblige pas les clubs professionnels à céder leur part de recette de la billetterie, ce geste de solidarité est très courant, comme l'a fait Lille après sa victoire (1-0) contre le FC Rouen (National) vendredi. Dans le cas du FC Nantes, les frais de déplacement à Saint-Ouen (93) étaient bien supérieurs à la recette du match (26.000 euros pour 3.400 spectateurs), ce qui pourrait en partie expliquer pourquoi le club a décidé de garder sa part.
Ce n’est cependant pas la première fois que Nantes ne brille pas pour sa classe en Coupe de France. Face à l’AF Virois l’an passé (recette de 18.000 euros) ou l’AS Vitré en 2019 (41.218 euros), Waldemar Kita ne s'était déjà pas montré généreux mais a nié s'occuper directement de ces questions financières lors des déplacements de son équipe dans la doyenne des compétitions de foot en France.