Incidents Paris FC-OL: Blanquer réclame "des mesures fortes" contre les violences

"Notre société est traversée par la violence, on doit le regretter et se battre contre ça." Invité ce dimanche de l'émission BFM Politique, Jean-Michel Blanquer a condamné les incidents survenus vendredi lors du 32e de finale de Coupe de France entre le Paris FC et Lyon, arrêté à la mi-temps au moment où le score était de 1-1. Alors que les joueurs s'apprêtaient à entamer la deuxième période, l'arbitre a dû faire rentrer les joueurs aux vestiaires. Ils n’en sont pas ressortis. La faute à des incidents pendant la pause où des jets de fumigènes aux abords du parcage lyonnais ont entraîné des mouvements de foule et des bagarres. Ces incidents ont fait deux blessés, un policier et un supporter, selon la police, qui n'a procédé à aucune interpellation.
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"Rappelons que c’est un phénomène propre au football. Quand on regarde les autres sports, on n’a pas tellement ce genre de phénomène. Le football est traversé par ces violences parce que quelques énergumènes, ultra-minoritaires, essaient d’imposer leur violence qui n’a rien à voir avec le football. On doit prendre des mesures fortes sur cette question. C’est ce sur quoi on a travaillé avec Gérald Darmanin et Roxana Maracineanu", a commenté Jean-Michel Blanquer, le ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse et des Sports. Une référence à la réunion interministérielle de jeudi à laquelle ont pris part des dirigeants du football français.
Blanquer propose "une évolution technique des stades"
Celle-ci a débouché sur plusieurs mesures comme l'arrêt définitif d’une rencontre si un joueur ou l'arbitre est agressé et un délai de 30 minutes maximum pour décider ou non de la poursuite d'un match. "Prenons un exemple de ces mesures : l’interdiction de stade pour ces personnes qui créent des violences. Cela suppose une évolution technique des stades. On arrivera probablement dans le futur à des sièges personnalisés, avec votre nom réservé, un peu comme au spectacle. Ainsi, une personne qui aura été repérée comme ayant commis des violences ne pourra plus jamais aller dans un stade, ou en tout cas pendant une période longue. Nous avons des échanges avec Noël Le Graët sur ces questions pour la mise en œuvre de ce type de dispositif", a détaillé Jean-Michel Blanquer, qui souhaite que "les personnes ultra-minoritaires, qui gâchent la vie des autres par leur attitude" soient "pleinement sanctionnées".
Comme indiqué par RMC Sport, la commission de discipline de la Fédération française de football va se réunir mardi afin d’étudier les incidents de vendredi. Une décision sur le résultat de la rencontre pourrait être prise jeudi. "Est-ce qu'il faut donner match perdu pour l’équipe dont les supporters commettent des violences ? On a dit que le match ne se joue plus à partir du moment où il y a ça, a réagi Jean-Michel Blanquer. Comment faire pour qu’à partir des actions d’un petit nombre on ne pénalise pas tout un club ? On a trouvé un point d’équilibre en disant que le match s’interrompait. C'est déjà sévère. Il faut être efficace. Si ça devait continuer (les violences, ndlr) malgré les différentes mesures, on serait obligé de prendre de nouvelles mesures. On est tous unis avec les instances du football pour arriver à des résultats."