Le retour fracassant de Rabiot, la vista de Ben Arfa, Draxler déjà en vue: le débrief de PSG-Bastia

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Nkunku marque (encore) des points
Son positionnement sur le côté gauche – qu’avait l’habitude ces derniers temps d’occuper un autre milieu de terrain, Blaise Matuidi, titularisé cette fois… à son poste – avait de quoi faire froncer les sourcils. Mais ce qui pouvait s’apparenter – encore – pour les mauvaises langues à une sacrée curiosité d’Unai Emery est un vrai pari gagnant. D’abord parce que Nkunku, en vue en Coupe de la Ligue contre Lille (3-1) et en amical mercredi dernier contre le Club Africain (3-0), a marqué un fort joli but (48e). Même deux, mais ce dernier était logiquement refusé pour une position de hors-jeu (37e). Ensuite, parce que dans le jeu, le jeune joueur du PSG (19 ans) a fait de belles différences sur son côté. De quoi marquer de gros, gros points sous les yeux de son entraîneur et devant un Parc conquis.
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Ben Arfa s’est invité à la fête
Sept buts et sept buteurs différents. On les redonne : Thiago Silva (30e), Rabiot (43e), Nkunku (48e), Motta (57e), Lucas sur penalty (63e), Di Maria (77e) et Draxler (89e). Mais aucun de ces buts n’a été inscrit par l’attaquant de pointe choisi samedi soir par Unai Emery, à savoir Hatem Ben Arfa, remplaçant au pied levé d’Edinson Cavani. Rédhibitoire ? Forcément dommage dans un match avec un score fleuve et quelques cartouches au bout des pieds (21e) – et un peu de maladresse, avec ce ballon qui lui rebondit sur la poitrine, 83e – mais pas rédhibitoire non. L’ancien Niçois a notamment livré une très bonne seconde période, avec une passe décisive sur le quatrième but parisien et une implication indirecte (une-deux avec Meunier) ou directe (passe laser) sur les buts de Di Maria et Draxler. Une mi-temps sur laquelle l’intéressé devra capitaliser pour espérer convaincre Unai Emery de lui donner plus de place.
Il faudra bien compter (de nouveau) avec Rabiot
Son retour allait faire du bien au PSG. Les observateurs l’avaient prédit et lui, tout comme un grand, l’a confirmé sur le terrain. De retour sous le maillot parisien dans un match officiel pour la première fois depuis sa blessure à la cuisse le 15 novembre dernier, en sélection, face à la Côte d’Ivoire (0-0), Adrien Rabiot, déjà très en vue en amical contre le Club Africain (3-0), a illuminé le jeu de son équipe. Temps forts, temps faibles, le Parisien a tout géré, tout réglé et avec brio. Et en plus, il fait le break pour le club de la capitale d’une frappe pleine d’audace et de culot à une trentaine de mètres du but bastiais (43e). De retour donc et déjà indispensable à son équipe semble-t-il.
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Bastia s’est sabordé tout seul
A la pause, le match était déjà plié. Et la suite n’a pas dit le contraire. Certes, battre le PSG en 32es de finale de Coupe de France, devant son public et encore dans la lancée de son dernier match de l’année 2016, (5-0 contre Lorient au Parc, ndlr) était un pari compliqué pour les Corses. Mais les hommes de François Ciccolini se sont rendus la mission impossible tous seuls, notamment la défense, qui s’est sabordée sur chacun des buts du PSG, aussi bien par une erreur d’un seul de ses éléments, comme par la faillite de toute la ligne arrière. On pense au but de Thiago Silva, étrangement seul, au raid de Nkunku évidemment, au penalty provoqué par Lucas, ou encore, à la frappe lointaine de Rabiot, jamais attaqué par son adversaire direct. A l’arrivée, cela fait une fessée magistrale pour le Sporting. Une de ces celles qui peut faire très, très mal aux têtes. A confirmer ou non samedi prochain sur la pelouse de Nancy, en Ligue 1.
Draxler a déjà délivré son petit bijou au Parc
Entré en jeu à la 58e à la place de l’excellent Rabiot, le champion du monde allemand était logiquement la cible de tous les regards du public du Parc des Princes. A tort ? Pas du tout, au vu de ce que Julian Draxler avait déjà affiché quelques jours plus tôt, lors du match amical disputé en Tunisie contre le Club Africain. Pendant la demi-heure qu’il aura passé sur le terrain, on ne l’aura pas vu forcément faire de grosses différences mais l’ancienne pépite de Schalke 04 a démontré une qualité technique très, très intéressante – quelle belle transversale pour Meunier - et déjà un sens du jeu collectif avec ses partenaires, à l’image de ce décalage trouvé pour Matuidi en fin de match (83e). Et que dire de son but, le 7e pour le PSG, où il réalise trois feintes de frappe avant de lober le portier corse. Une marque déjà de la confiance du bonhomme. Du culot qu’on lui prête. D’un certain sang-froid et de belles promesses. Qu’on espère revoir vite mercredi prochain, face à Metz, en quarts de finale de la Coupe de la Ligue… comme titulaire ?