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Coupe du monde 2022 au Qatar: Amnesty International a enfin eu sa réunion avec la FFF

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Une étape importante a eu lieu mardi dernier dans le combat d'Amnesty International sur les droits humains au Qatar, lieu de la prochaine Coupe du monde 2022 (21 novembre-18 décembre). L'organisation a rencontré la FFF, un rendez-vous attendu depuis plusieurs mois. 

Amnesty International France a enfin eu son rendez-vous avec la Fédération Française de Football après plusieurs mois de tractation... et d'action. Cet entretien s'est déroulé mardi dernier au siège de la FFF. Après de nombreuses actions de l'organisation, la "3F" a enfin accepté de recevoir trois représentants pour parler du respect des droits humains au Qatar, lieu de la Coupe du monde 2022 en novembre prochain. Depuis l'attribution du Mondial en 2010, l'émirat est pointé du doigt concernant les conditions des travailleurs, souvent immigrés.

Depuis plusieurs mois, Amnesty International ne voulait pas relâcher la pression sur les différents acteurs de ce Mondial. Fin mars à Marseille, lors du match amical France-Côte d'Ivoire, l'organisation avait distribué un "carton rouge" et discuté avec les Irrésistibles Français pour alerter sur les conditions des travailleurs au Qatar. Le but était surtout d'"interpeller la FFF et les joueurs de l'équipe de France".

Une charte bientôt en place ?

Début avril, Noël Le Graët avait noté les "progrès" de l'émirat dans le secteur social avant d'avouer être "très content" de venir jouer au Qatar à partir du mois de novembre. Dans cette première discussion, d'autres suivront, la Fédération n'a pas été fermée au dialogue avec les représentants de l'organisation. L'instance pourrait même créer une charte afin de vérifier que les conditions des travailleurs dans le camp de base des Bleus ou dans l'entourage de l'équipe de Didier Deschamps à Doha lors de ce Mondial 2022 soient conformes au droit en place. Pour rappel, le salaire minimum au Qatar est de 240 euros.

Fin mars, RMC Sport vous avez montré le combat des représentants de la CGT présents à Doha pour améliorer les conditions des travailleurs. "La CGT est partout dans le monde, c’est l’internationalisme, avait indiqué Jean-Pascal François, pour justifier sa présence au Qatar. Ce ne sont pas les frontières qui empêchent les salariés d’être solidaires entre nous (...) Les conditions légales et les contraintes qui leur ont été imposées se sont améliorées. Le niveau des salaires a augmenté et on espère - puisque nous n’avons pas les données - que les chiffres des accidents mortels ont baissé."

Nicolas Pelletier