Coupe du monde 2022: coûts exorbitants, logements… la galère des supporters français au Qatar

La mauvaise surprise des billets
Tami et Kamel font partie des supporters français à s’être rendus au Qatar pour suivre la Coupe du monde. Ils ont témoigné dimanche dans l’After des mauvaises surprises rencontrées depuis le début de leur aventure. Cela a commencé dès le choix des billets pour les matchs. "Quand on est tiré au sort, on est obligé de payer tous les billets sur lesquels on avait postulés alors qu’on nous avait laissé entendre qu’on pouvait désélectionner certains matchs, raconte l’un. Si on se rétracte sur un match, on doit se rétracter sur tous les autres. Je connais des personnes qui avaient postulé sur tous les matchs et qui se sont retrouvées avec une addition de 8.000 euros à régler."
C’est le cas de son comparse. "Moi, j’ai eu ça, billets de la France jusqu’à finale conditionnelle et c’était 7.800 euros, illustre-t-il. Je me suis rétracté parce que ce n’était pas possible."
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La galère des logements
Une fois les précieux sésames acquis, une autre péripétie s’ouvre sur le chemin des courageux supporters: trouver un logement. "La grosse galère, c’est le logement, confirme l’auditeur de l’After. Dès qu’on paie et confirme les billets, on nous propose de prendre un hôtel avec nos numéros de billets. L’horreur! Aucun hôtel de disponible, on nous proposait des camps proches de l’aéroport. On ne savait pas comment cela allait se passer, comment on allait se déplacer. J’ai vu des places en bateaux de croisière parqués. Mais j’ai hésité quand j’ai vu les prix exorbitants: 2.800 euros pour quatre nuits."
Ils ont finalement opté pour cette option onéreuse malgré les importants problèmes de circulation pour se rendre en ville. "On est à 2.800 euros pour deux personnes en All Inclusive sur le bateau. Ça n’en vaut pas réellement la peine quand on voit la taille de la chambre par rapport aux photos. Les conditions sont bonnes, ce n’est pas catastrophique. L’organisation est bonne de l’aéroport pour arriver au bateau, il n’y a pas de souci mais pour venir en ville, c’est une galère énorme. "
Une Coupe du monde pour "privilégiés"
C’est l’idée qui ressort de nombreux témoignages de supporters sur place. Cette Coupe du monde n’est pas à la portée de toutes les bourses comme l'atteste le prix de la pinte de bière le plus élevé de l’histoire des Coupe du monde (14 euros).
"C’est une Coupe du monde qui a l’air sympa et bien organisée mais qui est faite pour les gens qui peuvent se le permettre et il manque ce côté populaire qu’on a l’habitude de voir, confie le deuxième membre du duo. Le dernier évènement que j’ai vu, c’était l’Euro 2016 en France. Il y avait des Irlandais, des Allemands, ce n’était pas que des gens riches et il y avait cette passion populaire qui va manquer ici."