Coupe du monde 2022: le sélectionneur de la Corée du Sud attaque frontalement la Fifa, qui favoriserait les plus forts

La Corée du Sud a composté l’un des derniers tickets pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde grâce à un succès inespéré (2-1), arraché sur le fil et au courage face au Portugal, vendredi dernier. Les hommes de Paulo Bento ne se présenteront pas en victime expiatoire face au Brésil, ce lundi (20h), mais la Seleçao de Tite demeure largement favorite sur le papier, avec ou sans Neymar, dont la présence reste incertaine malgré une nette amélioration de son état de santé observée ces derniers jours.
>> Coupe du monde 2022: les infos EN DIRECT
Bento: "Ne ne sommes pas le Brésil"
"Pour moi, le Brésil est le principal favori de cette Coupe du monde, mais il faut tenir compte de ce que la FIFA exige fondamentalement, à savoir créer à chaque fois les pires conditions pour ceux qui sont déjà inférieurs et favoriser les plus forts, a tonné Paulo Bento à la veille du huitième de finale. C'est comme ça, et c'est ce qui fait toute la différence." Le calendrier donne raison sur ce point au sélectionneur de la Corée du Sud, puisque le Portugal, dernier adversaire de la Corée du Sud, bénéficie d’un jour de repos supplémentaire avant son match contre la Suisse, prévu en clôture des huitièmes de finale le mardi 6 décembre (20h).
"Nous ne sommes pas le Brésil, qui peut se permettre d'envoyer, lors du troisième match du groupe, une autre formation pour reposer ceux qui avaient joué jusque-là", a fait remarquer Paulo Bento. La Corée du Sud ne s'est qualifiée pour les huitièmes de finale de la Coupe du monde au Qatar que lors du dernier match du groupe H, tandis que le Brésil, qualifié dès le deuxième match, avait eu tout le loisir de faire tourner pour reposer ses cadres face au Cameroun, encaissant une courte défaite (0-1) sans incidence sur la suite de son parcours dans la compétition.
"Nous n'avons pas eu le temps de nous entraîner correctement, car il est impossible de transmettre quelque chose aux joueurs si l'on doit retourner sur le terrain après seulement 72 heures, a insisté Bento. Je ne me souviens pas que la même chose se soit produite en 2018. Je pense que ce n'est pas humain et que ce n'est pas bien. Outre notre fatigue physique après le Portugal vendredi (2-1), il y avait la fatigue émotionnelle et nous avons décidé de donner du repos à nos joueurs hier. Ce n'est pas juste de rejouer après 72 heures, mais nous devons l'accepter si c'est la décision de la Fifa."