Coupe du monde 2022: "Une grande erreur", Goretzka prend la parole contre le choix du Qatar

Rares sont les internationaux à clairement prendre position sur le thème de l'organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar (20 novembre-18 décembre). Leon Goretzka s'est avancé en première ligne avec deux interventions médiatiques marquantes au cours de la semaine. Même s'il participera bien à la compétition avec l'équipe nationale d'Allemagne, le milieu de terrain du Bayern Munich a critiqué la situation des droits humains dans l'émirat et le choix même en 2010 du pays hôte.
"Que l'on n'ait pas inclus dans les critères le fait qu'il existe dans ce pays une bonne situation des droits de l'homme est une grande erreur. C'est quelque chose qui nous met en colère. (...) Personnellement, j'aurais souhaité un autre pays pour jouer une Coupe du monde à mon meilleur niveau footballistique", déplore Leon Goretzka dans un documentaire diffusé mardi soir par la ZDF, selon la retranscription du Frankfurter Rundschau.
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Un message de la Mannschaft pendant le Mondial?
Mais comme l'a confirmé sa présence dans la liste du sélectionneur allemand Hansi Flick, un boycott n'est pas à l'ordre du jour. Leon Goretzka fait savoir qu'il compte "profiter de cette tribune" afin de "transmettre les valeurs qui sont importantes pour nous, et pas seulement celles qui importent au Qatar". "Ce sera notre travail d'utiliser l'attention du monde entier", dit-il aussi, avant de préciser que l'équipe d'Allemagne trouvera un "signe visible au maximum" pour exprimer son mécontentement.
Pendant que la ZDF diffusait ce documentaire, le Bayern Munich jouait contre le Werder Brême en championnat (victoire 6-1). À la fin de cette rencontre, Leon Goretzka a pris la parole en zone mixte pour dénoncer les propos homophobes "absolument inacceptables" d'un ambassadeur qatari du Mondial. "C'est une vision de l'homme d'un autre millénaire", a-t-il déclaré.
Khalid Salman, ancien international qatari chargé de la promotion du tournoi, a choqué en qualifiant l'homosexualité de "dommage mental". Ce qui lui a notamment valu des critiques publiques de la ministre allemande de l'Intérieur et du porte-parole du département d'État des États-Unis.